Incendie à l’hôpital de Tivaouane: Des députés déposent une question écrite
Suite à plusieurs alertes de la part des députés durant les sessions budgétaires et conformément aux dispositions de la Constitution (Art. 85) et du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (Art. 91,49, 44) qui donnent pouvoir aux représentants du peuple d’assurer le contrôle de l’action gouvernementale, de mettre en place des missions d’information sur des sujets d’intérêt majeur et d’entendre toutes personnes qu’elles jugent utiles de consulter.
Nous venons par la présente informer l’opinion publique du dépôt :
• D’une question écrite au Gouvernement relative à l’incendie survenu dans
l’unité de néonatologie de l’Hôpital Abdoul Aziz SY de Tivaouane ;
• D’une requête pour audition du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale et de ses services concernés comme la Direction des Infrastructures, des Équipements et de la Maintenance (DIEM) et la Direction des Établissements
de Santé.
• D’une requête pour la mise en place d’une mission d’information parlementaire
sur les unités de néonatologie du Sénégal ;
Ci-dessous les faits qui motivent notre démarche :
• Quatre nouveaux nés sont morts le 25 avril 2021 dans un incendie au niveau de l’hôpital de Linguère. Il avait, à l’époque, été évoqué un dysfonctionnement électrique au niveau d’une unité de climatisation de la maternité ;
• Le 9 Octobre 2021, un bébé est mort calciné à la Clinique de la Madeleine ;
• Le 6 mai 2022, à l’hôpital régional de Kaolack, un bébé a été déclaré mort par
un agent de santé non habilité, puis retrouvé vivant à la morgue ;
• Et, enfin, ce 25 mai 2022, nous apprenons avec consternation que 11 bébés ont péri dans un énième incendie survenu dans l’unité de néonatologie de
l’hôpital Abdoul Aziz SY de Tivaouane.
Compte tenu de ce qui précède, nous avons prié le Gouvernement de bien vouloir apporter des réponses appropriées aux questions ci-après
1. Des missions d’inspection sont-elles déployées régulièrement dans les structures
sanitaires publiques comme privées pour prévenir ce genre d’accidents ?
2. Le cas échéant, est-ce que leurs conclusions et recommandations sont appliquées pour s’assurer que les bonnes dispositions et les bonnes pratiques sont
systématiquement mises en place dans les structures de santé ?
3. Quelles garanties pourriez-vous donner aux usagers qu’ils ne seront plus exposés
au risque de mourir par négligence dans les structures de santé ?
Fait à Dakar, le 27 Mai 2022.
Les Députés Théodore Cherif Théodore Monteil et Marieme Soda Ndiaye