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CAN Féminine 2022 : Hapsatou Malado Diallo, la nouvelle sensation de la tanière

Considérée par beaucoup comme le présent et le futur de l’équipe nationale, Hapsatou Malado Diallo, à seulement 16 ans, supporte cette grosse attente avec succès.

Sa vivacité, son explosivité, sa vitesse et son courage font, à juste titre, parler d’elle. La Sociétaire de l’Union sportive des Parcelles Assainies (USPA), qui a réussi à provoquer deux penaltys pour la sélection féminine sénégalaise qui s’est hissée en quart de finale de la CAN 2022, pour la première fois de l’histoire, illustre de manière spectaculaire pourquoi on s’attend à ce qu’elle devienne une étoile montante du football féminin sénégalais. Et sa nomination parmi les meilleures joueuses africaines par la CAN justifie bien son talent.

Née à Tambacounda, Hapsatou Malado Diallo est un monstre de précocité, qui voit peu à peu son temps de jeu grimper en équipe première. « Elle a surtout la particularité d’être la joueuse qui joue dans les trois sélections (U17, U20 et l’équipe première). Ah, si elle parvient déjà, à son âge, à être parmi les joueuses citées dans ces équipes, c’est parce qu’elle a du potentiel. C’est une joueuse travailleuse, qui est encore jeune, qui a beaucoup de potentiel mais qu’il faut protéger, qu’il faut encore encadrer », avoue le sélectionneur national des Lionnes.

La jeune joueuse apprend tous les jours au sein de la sélection sénégalaise, emmenée par Mame Moussa Cissé, qui n’hésite pas à louer ses qualités. « Aujourd’hui on lui prédit une grande carrière parce qu’elle a du potentiel. Elle peut servir non seulement à la sélection A mais à d’autres sélections à qui, elle a beaucoup apporté. » Cependant, l’internationale sénégalaise n’a que n’a que 16 ans et son entraîneur préfère y aller doucement, « parfois, on me dit pourquoi on ne la fait pas démarrer. Pourquoi ceci ? Moi, je sais comment l’a ménagée parce que psychologiquement, il faut la gérer, parce que si elle brûle les étapes elle peut passer à côté de quelque chose de très grand« , a-t-il affirmé.

Le technicien sénégalais pense que la native de Tambacounda doit encore s’aguerrir et améliorer certains aspects de son jeu. « Elle a encore des choses à apprendre sur le plan tactique, notamment dans ses déplacements, parce que des fois, elle prend de vitesse la défense et utilise la mauvaise surface de contact où elle fait le mauvais choix. Mais tout ça, c’est l’apprentissage du haut niveau. C’est en jouant des matchs comme ça qu’elle va grandir et aussi avec un encadrement de qualité. On va essayer de lui permettre de progresser, mais dans le temps. Ce sont des trucs sur le plan tactique qu’elle doit rectifier parce que sur le plan physique, sur le plan technique, elle a beaucoup de bagages. Maintenant, on est en train de travailler et je vois qu’il est en train de progresser à grands pas. Parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup d’influences autour d’elle. Peut-être des choses auxquelles elle ne s’est pas préparée, ce sera d’être ce filtre permettant qui lui prendre les bonnes décisions et pouvoir progresser. Elle n’a que seize ans », rappelle Mame Moussa Cissé.

Couvée, la Tambacoundoise est décrite comme une force mentale pour avoir eu le courage de se montrer sereine et décisive dans les moments cruciaux, malgré son jeune âge. « On est au Mali, on joue un match qualificatif pour la Coupe d’Afrique, il y a tirs au but, elle prend la responsabilité à son âge, devant les capitaines et autres, pour aller tirer. Le penalty marqué, ça veut dire que, c’est vrai qu’il y a de l’insouciance, mais aujourd’hui c’est une joueuse qui prend ses responsabilités quand il le faut à son âge. Et ça, c’est une grande qualité pour le haut niveau », se souvient le sélectionneur. Il ajoute « en dehors des pelouses, Hapsatou Malado Diallo est très correcte, très disciplinée. « Elle écoute bien ce qu’on lui dit, elle essaye de le faire. Elle est très réceptive. Et contrairement à ce que les gens peuvent penser, dans le groupe, elle est taquine. »

Ce soir face à la Zambie comptant pour les quarts de finale de cette CAN féminine, la jeune joueuse aura une vraie carte à jouer pour propulser ses coéquipières, déjà à jamais dans l’histoire, vers l’apothéose. Un ticket qui vaudra une passe pour le mondial et un feu vert pour les demi-finales de cette compétition qui se joue actuellement au Maroc.

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