«JE ME SENS MIEUX EN TURQUIE QU’EN BELGIQUE»
Après une aventure passée en Belgique, l’ancien sociétaire du Port Autonome de Dakar, Mamadou Fall, a signé un nouveau contrat depuis janvier 2022 avec Kasimpasa (Belgique), celui-ci court jusqu’en 2024. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur ses difficultés avec son dernier club belge Charleroi, parle de ses nouveaux défis et son souhait de retrouver la tanière.
Comment s’est passé ta dernière saison à Charleroi en Belgique?
Ce n’était pas facile du tout avec l’arrivée du nouveau coach qui est venu avec son système. Dès son arrivée, il a mis en place un schéma dans lequel je ne me retrouvais pas du tout malgré que je fusse meilleur buteur dans les matchs de préparation. Mais je me disais que mon interlocuteur c’était le président du club. Quand je suis allé le voir, je lui ai fait savoir qu’il y a des clubs qui m’ont contacté et il n’était pas question que je continue à rester sur le banc. Il a tout fait pour me convaincre de rester. Mais moi aussi, j’ai mon avenir à gérer. Jusque-là, je n’avais pas pris une décision définitive. Mais c’est lorsque lors de la première journée de championnat que le coach m’a mis sur le banc et m’a envoyé dans les tribunes pour la journée suivante, que j’ai décidé de rompre mon contrat avec Kasimpasa. Le président du club a voulu me faire signer à Chypre, j’ai refusé catégoriquement. C’est comme ça que j’ai quitté pour un nouveau contrat avec Charleroi jusqu’en 2024.
Et pourquoi avoir porté ton choix sur le championnat turc?
C’est un championnat que j’ai choisi car il est très suivi et beaucoup de sénégalais y évoluent. Quand j’ai signé à Kasimpasa, il y a eu beaucoup de commentaires sur mon choix. Les gens ne comprenaient pas pourquoi j’ai opté d’évoluer dans une équipe qui était très mal classée au championnat. Mais à force de travailler, on a réussi à quitter la 18eme place pour nous retrouver à la 11eme position et assurer le maintien. Donc je n’ai rien regretté. Je voudrais au passage remercier tout le club qui m’a bien accueilli et facilité mon intégration.
Quelle différence y a-t-il entre les deux Championnats?
Il y a une différence à plusieurs niveaux : l’ambiance dans les stades, la passion que les turcs ont pour le football ce n’est pas comparable à la Belgique. Ici, il y a de très grands joueurs mondialement reconnus mais aussi de très grands clubs. C’est aussi un championnat très physique où il faut être prêt pour s’imposer. On ne lâche rien comme on dit. Donc, comparé à celui de la Belgique, je pense que le championnat turc est plus relevé.
Quels sont tes prochains défis?
Tant que je joue dans le haut niveau, je penserai toujours à l’équipe nationale. Le Mondial s’approche et il faut cartonner le maximum possible pour espérer faire partie du groupe qui va défendre nos couleurs nationales au Qatar. Je travaille pour ça et j’espère me donner à fond lors des matchs de championnat pour décrocher ma sélection. Je compte aussi faire une excellente saison avec mon club. Et j’ai bon espoir y parvenir.
Le mot de la fin?
C’est d’exprimer tout mon plaisir à retrouver en Turquie des compatriotes sénégalais comme Famara, Mame Thiam, Alassane Ndaw et tant d’autres qui font de très belles choses avec leur club. Ensuite, je souhaite que le Sénégal réussisse son Mondial de la plus belle des manières. Autrement dit, qu’il puisse aller jusqu’en finale et rentrer avec le trophée.