Henri Saivet revient sur son calvaire : «J’ai utilisé le basket comme échappatoire»
Nouvelle recrue de Pau FC, le milieu de terrain sénégalais Henri Saivet s’est longuement confié au site officiel de la Ligue 2. Le Vice-champion d’Afrique 2019 en a profité pour revenir sur son passage compliqué à Newcastle, mais aussi en tant qu’agent libre (un joueur sans contrat).
«C’était une période très compliquée car je n’avais aucune perspective à moyen ou long terme. Un an, c’est extrêmement long. On en arrive à se demander s’il ne faut pas tout arrêter, si l’on est assez bon… Le fait d’avoir eu des opportunités de partir dans les pays du Golfe m’a motivé. Je me disais qu’il y avait encore des gens qui croyaient en moi, mais ma priorité était de rester en Europe et en France », raconte Henri Saivet qui revient sur la difficulté de retrouver un club pendant cette période.
Selon Saivet, son passé d’international et d’ex-pensionnaire de l’élite anglaise n’a pas été d’une grande pour trouver un point de chute. « Comme je venais de Premier League, certains clubs se sont peut-être dit que cela ne serait pas possible financièrement. Pourtant, lorsque certains venaient discuter avec moi, ils étaient surpris par ma position, car ils voyaient que je n’avais pas de prétentions particulières. Ce que je voulais, c’était juste rejouer au football. De plus, la Covid a joué un rôle important car beaucoup d’autres joueurs ont été dans mon cas, en se retrouvant sans club. »
«Dans un premier temps, la fréquence de mes entraînements était importante mais, au fur et à mesure, je me disais, selon la période de la saison, que je pouvais en faire un peu moins. Car je savais que les clubs n’allaient plus recruter. Donc je réduisais un peu mes séances… Ce qui me permettait aussi de m’aérer, de voir autre chose.
Ne plus être à 100% concentré sur le football m’a sans doute permis de me maintenir mentalement et de ne pas craquer. J’ai utilisé le basket comme échappatoire, en jouant un peu, mais surtout en assistant à des matchs. J’ai voyagé aux Etats-Unis pour voir de la NBA. Et comme je connais quelques joueurs français, j’ai aussi été regarder des matchs du championnat de France. », a conclu Henri Saivet.