CONJURER LA VIOLENCE POLITIQUE ET SOCIALE AU SÉNÉGAL
« La répression détruit les États, la tolérance construit les nations », Nelson Mandela.
Le Sénégal vit une crise économique et sociale profonde, fort complexe, aggravée par la pandémie du Covid 19 et par les premières répercussions de la guerre récente en Ukraine. Cette dernière révèle au grand jour l’inadmissible dépendance alimentaire du pays et renforce les sentiments d’incertitude et d’angoisse des populations quant à leur niveau de vie en dégradation continue. Les retombées sociales des investissements massifs du Plan Sénégal Émergent PSE dans de grands projets phares de modernisation des infrastructures et l’injection de plusieurs milliards dans la solidarité en faveur des jeunes, dans l’agriculture pour soutenir, diversifier et booster la production paysanne, l’appui aux populations déshéritées et groupes vulnérables n’ont pu atteindre leurs objectifs de résorber sensiblement le chômage et d’amortir l’effet accéléré de paupérisation. La raison en est que le modèle de développement extraverti et dépendant, même s’il enregistre un taux de croissance en élévation, secrète, indépendamment de la volonté des Gouvernements et de manière implacable, les inégalités et injustices sociales, faisant perdurer la crise sociale.
Une crise sociale persistante
La crise sociale est entretenue de fait par les fractures économique, sociale, territoriale et culturelle de la période coloniale qui défigurent encore le pays, de même que le fléau de la corruption et son corollaire l’impunité. La tragédie humaine et morale qui se déroule quotidiennement sous nos yeux depuis plus de 20 ans, poussent des jeunes par milliers à la migration clandestine vers l’Europe, vers la mort certaine dans l’océan et le désert, certains capturés et réduits en esclaves en cours de route. Ce vaste drame existentiel vécu au Sénégal et dans la sous-région, témoigne de l’ampleur et de la profondeur de la crise économique et l’échec du modèle de développement colonial capitaliste qui structure encore le pays depuis son indépendance en 1960. La profonde crise morale qui affecte la société en est certainement la dimension la plus grave avec le règne du mensonge, du chantage et de la délation, des fake news et de la manipulation, le développement du trafic de drogue et du commerce illicite de toutes sortes, de la cybercriminalité, des viols, de la pédophilie, des crimes crapuleux. Cette décadence des mœurs sur la longue durée a fini par déboucher sur une crise sociétale, une crise existentielle des valeurs et des repères, mais aussi sur une crise de confiance et de légitimité politique à l’égard des dirigeants jugés responsables de l’état fracturé dans lequel se trouve le pays.
La confiscation effective de notre souveraineté politique nationale, la dépendance conceptuelle séculaire ainsi que la soumission monétaire et financière à l’égard des États occidentaux et de leurs agences internationales expliquent le faible recours à l’expertise nationale, le soutien insuffisant aux entreprises privées nationales, le manque de patriotisme dans la gestion des ressources naturelles, mais également la non-mobilisation des fortes capacités de la jeunesse et du génie créateur des communautés. Tout ceci faisant structurellement défaut, la crise a conduit à l’effondrement consécutif des classes moyennes et la pauvreté accrue des populations. L’habitat urbain encore précaire et insalubre touchant de nombreux quartiers et le vécu dramatique des inondations à chaque hivernage en dépit des milliards engloutis, amènent la population à douter de la compétence et du sérieux des responsables des services de l’administration et des hommes politiques qui interviennent. Cette situation déplorable prouve, malgré le bilan des réalisations sectorielles positives, un échec des politiques de développement sur le plan de la vision stratégique, des choix des hommes et des priorités, des innovations impérieuses attendues. Le pays reste encore assis sur la natte des autres sans un développement endogène pourtant possible, vu ses atouts considérables en ressources naturelles et humaines et la riche diversité de ses cultures et traditions. (Ki-Zerbo 1993)[i].
Un contexte politique trouble
Globalement en désaccord avec le système de parrainage, l’opposition a néanmoins décidé de participer aux élections législatives de ce 31 juillet, malgré l’invalidation de sa liste de titulaires. Cependant l’idée en l’air d’une candidature du Président Sall à un troisième mandat jugée anticonstitutionnelle dans l’opinion générale complique davantage la situation déjà très préoccupante. Désormais, il semble que l’aspect principal de la contradiction dans les rapports de classe dans le pays est celui opposant de plus en plus frontalement le groupe dirigeant au sommet de l’État et la société globale. La personnalisation excessive du pouvoir présidentiel dont la suppression du Poste de Premier ministre en est un signe évident, l’activisme clientéliste animé par la philosophie ambiante du neddo ko bandam[ii], l’absence d’une idéologie politique ou d’un corps d’idées fédératrices et mobilisatrices, sont certainement à l’origine d’une communication gouvernementale minimale défaillante, mais également des solutions politiques inadéquates. Telle nous semble l’origine de la non-tenue effective d’un dialogue national sincère et inclusif, toujours évoqué dans les discours, mais jamais effectif. Un tel état de fait sur plusieurs années durant, crée nécessairement une cristallisation politique extrême, un durcissement de part et d’autre, surtout si les élections à venir risquent de sceller définitivement le sort politique des uns et des autres et plus sérieusement, le destin du pays.
Les violentes manifestations du mois de mars 2021 et celles toutes récentes font partie d’un cycle répétitif qui secoue le pays dès les premières années d’indépendance. L’aggravation de ce processus de violences a atteint un seuil critique et l’on redoute à présent le basculement au pire. Le groupe dirigeant semble déterminé à conserver le pouvoir coûte que coûte et l’opposition et le peuple à résister vaille que vaille. De nombreux signes avant-coureurs de confrontation sont perceptibles avec l’interdiction et la répression des marches de protestation et des manifestations multiformes de l’opposition. La tournure de plus en plus violente prise ces derniers jours sur le terrain dans la campagne électorale en cours, renforce naturellement les inquiétudes.
I. La violence d’État, une tradition
Le président Senghor avait l’intelligence, face à la complexité de la société sénégalaise et au dynamisme de l’opposition nationaliste et marxiste radical, de fonder la gestion de l’hégémonie politique de la classe dominante sur « la politique du dialogue »[iii]. Celle-ci permettait de neutraliser les sources de tension et les potentiels conflits sociaux grâce à un dispositif opérationnel de soupapes de sûreté. Il s’agissait parmi d’autres, de laisser libre la contestation dirigée contre l’État pour la désamorcer ensuite par des méthodes de consensus conduisant à la fusion et à l’intégration de l’opposition dans les structures et appareils dominants. Ceci a permis de nombreuses fois à l’État de sortir des crises, à chaque fois, maître de la situation. Telle était l’originalité et « l’étonnante singularité du fait politique sénégalais » dans un environnement régional d’alors, marqué surtout par des régimes de Parti unique, de dictatures civiles et militaires. L’originalité du système imprimé par Senghor contribuait considérablement au rayonnement culturel et à l’influence diplomatique internationale du pays de la Téranga, surtout qu’il évoquait toujours la philosophie du « commun vouloir de vie commune », fondement de la diversité culturelle et de l’unité nationale.
Cependant cette facette enjolivée du jeu démocratique institutionnel et de la tolérance évoquée cachait mal une politique réfléchie et programmée de neutralisation et répression souvent féroce des adversaires politiques résolus, le Président Senghor restant en effet intraitable sur la protection des intérêts étrangers dans le pays, notamment français. Cette tradition du jeu démocratique très expérimenté a prévalu sous le régime succédant de Abdou Diouf, mais ensuite rangée dans les oubliettes par le Président Wade, après seulement quelques années au pouvoir. Quant au mode de gouvernance de l’actuel Président Sall, il nous paraît reposer sur une concentration restrictive personnelle du pouvoir, sur un jeu d’alliance partisane élargi et sur le phénomène appelé transhumance. Dans le langage politique local, la transhumance renvoie au bétail à la recherche des vertes prairies, y brouter l’herbe fraîche. Politiquement, il stigmatise l’opportunisme politique de certains et leur manque de loyauté dans l’engagement politique.
Ce phénomène décrié est en fait une opération de recyclage politique des segments du personnel des anciens régimes dans le nouveau pour renforcer la base du parti et l’efficacité des actions gouvernementales. Il a existé dans les régimes précédents, mais a pris des proportions inégalées aujourd’hui. La loyauté des transhumants est d’autant plus assurée que certains d’entre eux traîneraient des dossiers sensibles liés à leur gestion antérieure de structures publiques ou parapubliques. La transhumance explique en partie la longévité observable des générations d’hommes dans le pouvoir et par conséquent, le conservatisme politique de l’État. En effet, cette longévité permet l’accumulation individuelle des richesses, les privilèges dans le positionnement dans les stations de pouvoir, le cumul avantageux des fonctions, la constitution de patrimoines individuels dont la protection est garantie au plus haut niveau, dans un système étatique partisan de continuité stable. La transhumance renforce également les réseaux clientélistes d’accaparement, leurs ramifications au sein de l’Etat et dans les divers milieux sociaux et régions du pays. Mais ce phénomène a par ailleurs contribué au discrédit de certains responsables politiques impliqués et la perte de confiance des populations en leur égard. Ainsi le système de gouvernance politique dominé par un parti-Etat fortement présidentialiste s’est transmis dans ses traits essentiels du président Senghor au président Macky, dans une remarquable continuité des méthodes et des pratiques, préservant les multiples intérêts nationaux et étrangers liés aux alliances stratégiques de l’État sénégalais.
Sous le président Senghor
Mamadou Dia,[iv] Premier ministre emprisonné injustement avec ses compagnons pendant 11 longues années parle de «caractère ploutocratique et répressif» du régime politique sénégalais sous Senghor, caractérisé selon lui par –« le présidentialisme, une personnalisation du pouvoir, – la soumission de l’Assemblée nationale à l’Exécutif, réduite à une chambre d’enregistrement, – les scissions orchestrées au niveau du mouvement syndical, leur affaiblissement et intégration comme composante du parti dominant,- la militarisation de certains corps de l’État comme la Douane, désormais interdits de Droits politiques et syndicaux,- la mise au pas de l’Université par la suppression des Franchises universitaires, l’instauration d’un régime provisoire qui écarte de la composition de l’Assemblée de l’université, les enseignants et les étudiants ». La répression dont les arrestations et tortures, les sanctions administratives diverses, s’est abattue de manière impitoyable sur les différents partis d’opposition et leurs dirigeants. Les étudiants contestataires, les syndicalistes de refus, les paysans pauvres dans l’impossibilité de payer leurs dettes de semences, d’intrants et de matériels à l’État ont tous été victimes du régime dit socialiste et démocratique. « Agir sans cruauté inutile, mais sans faiblesse coupable », insistait Senghor. De même nombreux intellectuels comme le savant panafricaniste Cheikh Anta Diop, le cinéaste Sembene Ousmane et tant d’autres cadres et personnalités d’envergure, ont été brimés dans leur carrière et dans leur vie pour s’être opposés au régime policier de Senghor. Omar Diop Blondin, jeune contestataire radical est emprisonné et assassiné dans des conditions non encore élucidées dans sa cellule à Gorée. Les syndicats d’étudiants comptent aussi de nombreux martyrs parmi eux dont ils commémorent encore leur disparition brutale.
Sous le président Abdou Diouf
Le président Diouf a lui-même reconnu dans une de ses interviews, « avoir gouverné le Sénégal dans la douleur » en mettant sous ajustement structurel l’économie sénégalaise.[v] Ces programmes de soumission drastique aux exigences d’adaptation aux lois d’airain du capitalisme financier international ont fait péricliter des centaines d’entreprises industrielles et des milliers dans les secteurs des manufactures et de l’artisanat de production. Ils ont mis au chômage des milliers de travailleurs et considérablement détérioré la vie de millions de sénégalais. Le phénomène massif du déclassement social fit que de nombreux ménages et familles tombèrent dans la pauvreté structurelle, transmise de manière intergénérationnelle, fait nouveau. La vulnérabilité accentuée des communautés et la féminisation marquée de la pauvreté ont conduit aux fameux programmes successifs de lutte, de réduction et d’éradication de la pauvreté qui de toute évidence, n’ont pu venir à bout du phénomène récurrent, structurel, obstiné. Le Président Diouf a radié 6.265.000 policiers en 1987 de leur profession pour avoir fait un mouvement d’humeur, plongeant ainsi des familles entières dans une détresse indicible. Ils ne seront indemnisés que près de 32 ans après par l’actuel Président Sall. Le Parti de l’Union Progressiste sénégalaise, UPS, crée par Senghor, devenu Parti socialiste, a régné en main de maître dans le pays pendant 40 ans avant de céder le pouvoir, sous le déferlement du mouvement populaire Sopi, le changement, du Parti démocratique Sénégalais de maître Abdoulaye Wade. Ce puissant mouvement populaire porté par les jeunes mobilisés ainsi que les larges composantes politiques et citoyennes ont permis la première alternance politique du pays en l’an 2000, la première respiration politique du pays.
Sous le président Abdoulaye Wade
La crise multiforme de gouvernance du président Abdoulaye Wade, particulièrement durant son second mandat, a entraîné des manifestations populaires contre le tripatouillage de la Constitution pour se faire succéder par son fils, Karim. Ces manifestations durement réprimées ont fait plusieurs morts, des blessés graves, des dégâts et pertes matériels considérables. Ainsi naquit le mouvement populaire de résistance le 23 juin 2011, le M23, contre le projet de modification de la Constitution par un vote de l’Assemblée nationale. Dans la mouvance, le Front Siggil Senegaal (Sénégal debout !) prit l’initiative patriotique de refondation et de reconstruction du Sénégal. Dans un sursaut collectif inédit dans l’histoire du pays, partis politiques, syndicats, mouvements associatifs divers, ONG, experts et personnalités de toutes disciplines, femmes et jeunes se sont mobilisés pour organiser les Assises nationales du Sénégal. Au total 140 acteurs volontaires se sont réunis pour faire le diagnostic de la situation préoccupante du pays, ont dégagé des orientations et des stratégies et des mesures de ruptures et de refondation. Mais le Président Wade, pourtant appelé « le Pape du Sopi », du changement, a boudé les Assises nationales pour la refondation du pays. Il a fini par abriter un clan de « Faucons » autour de lui, adeptes du durcissement et des agressions contre des opposants et certains organes de presse, ce qui de toute évidence annonçait la fin proche de son pouvoir.
Sous le président Macky Sall
Le président Sall a écarté lui aussi l’application des recommandations des Assises nationales et celle de la Commission nationale de réformes des institutions dont pour la seconde, il avait encouragé la mise en place et les travaux. La situation reste marquée encore aujourd’hui par l’absence effective de dialogue, de concertation et de consensus sur le fonctionnement des institutions, les libertés garanties par la Constitution, l’organisation du processus électoral, les engagements économiques et financiers internationaux et la gestion des ressources naturelles. Cela d’autant que l’espoir d’un changement de ruptures promis par le Président Sall réélu pour un second mandat de 5 ans en février 2019 ne semble guère être au rendez-vous, après une dizaine d’années d’exercice du pouvoir marquée par le conservatisme politique, les scandales financiers, l’impunité et la violence répressive. Le durcissement politique observé depuis avec les procès et emprisonnements de leaders de l’opposition, de jeunes activistes, l’organisation interdite ou réprimée des marches citoyennes dans un contexte de cherté de la vie et de sous-emploi, ne sont certainement pas pour faciliter le dialogue national sur les questions majeures de la paix et de la stabilité du pays.
Plus grave, on a assisté à des tentatives de manipulations ethniques et confessionnelles de milieux obscurs proches du pouvoir ou dans certains rangs marginaux de l’opposition ou encore de la part d’éléments infiltrés ou même de simples illuminés. Ceux-ci ont voulu donner à la crise sociale de telles connotations pour la dévoyer de sa nature politique. La stratégie est de soulever une partie du peuple contre une autre, une communauté contre les autres, une région contre les autres. Le but ultime de ces manœuvres de tenants extrémistes et pro-impérialistes est de chercher à désorganiser le profond processus d’aspiration au changement perceptible dans la contestation sociale de plus en plus ample. Mais selon nous, plusieurs raisons vouent à l’échec de telles manipulations de réveil ethniciste et régionaliste. La principale réside dans l’histoire commune d’une intégration pluriséculaire des sociétés par le bas, communautés diverses et apparentées, maillons articulés en chaînes, respirant une tradition vivante de domestication de la violence et de culture de la paix. D’ailleurs, l’échec de genèse et d’histoire de la rébellion armée en Casamance est relatif à une inadaptation du mouvement à ces profondes réalités anthropologiques et historiques du terrain et bien sûr, à une extrême faiblesse idéologique et théorique de ses dirigeants. Les constructions et montages idéologiques d’une région ou d’une communauté qui fait peur sont donc sans fondement et publiquement irresponsables. En politique, la responsabilité, c’est de construire patiemment et dans l’endurance, un rapport de force favorable à l’expression citoyenne pacifique pour des issues démocratiques populaires. Au Sénégal, c’est au niveau de l’Etat que se passent les secousses et convulsions, les déchirements du fait qu’il n’est pas à l’image des communautés pacifiques qu’il est censé représenter et protéger, encore moins l’expression politique officielle de la société civile qu’il devrait incarner. Dans ce cas l’existence d’une l’opposition est toujours gênante et le projet des gouvernants, à défaut de l’éliminer, est de la réduire à sa plus simple expression.
À suivre jeudi 28 juillet…
Youssoupha Mbargane Guissé est Docteur en Philosophie et Docteur d’État en Sociologie. Outre ses nombreux travaux en philosophie, il s’est intéressé à l’étude du changement social au Sénégal, au contexte de la mondialisation et aux constructions identitaires qui travaillent la société sénégalaise dans ses différentes composantes. Il a fait toute sa carrière à l’IFAN Cheikh Anta Diop avec des fonctions de chef du laboratoire des études sociales et de chef du Département des Sciences humaines et sociales. Youssoupha Mbargane Guissé est actuellement chercheur à l’Institut Panafricain de Stratégies à Dakar.
[i] Joseph Ki- Zerbo (1993). La matte des autres. Pour le développement endogène de l’Afrique. France, éditions Karthala
[ii] Neddo ko Bandam signifie en Pular, L’homme, c’est sa parenté. Autrement dit, ce sont les appartenances ethnique, linguistique, communautaire qui définissent l’individu et établissent le lien sacré de solidarité primordiale à l’égard des siens. Ce lien de dépendance personnelle de l’individu à l’égard des membres de sa famille, de son ethnie et de sa communauté est tout à fait naturel et a constitué la base sociale et affective de la cohésion sociale des communautés africaines dans la longue histoire. Cependant ce lien est instrumentalisé dans le nouveau système des États sous domination et sert de trame à un clientélisme politique de privilèges et corruption multiforme.
[iii] Pierre Fougeyrollas (1970). Où va le Sénégal ? Analyse spectrale d’une nation africaine. Pairs : éd. Anthropos.
[iv] Mamadou Dia (1992). Lettres d’un vieux militant. Contribution à la Révolution Démocratique. Dakar éd. GIA, pp.86-87.