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SEPT GRÉVISTES ÉVACUÉS

Les ex-travailleurs de Sotrac, Sias et Ama Sénégal observent depuis deux semaines une grève de la faim pour réclamer à l’Etat la somme de 13 milliards FCFA. Les effets de cette diète se font terriblement ressentir puisque sept grévistes de la faim ont été évacués à l’hôpital.

Le refus de s’alimenter est un recours extrême de lutte syndicale. Mais depuis deux semaines, les ex-travailleurs de la défunte Sotrac, de la Sias et d’Ama Sénégal observent une grève de la faim illimitée pour réclamer à l’Etat la somme de 13 milliards FCFA. En attendant qu’ils obtiennent gain de cause, sept parmi eux ont été évacués à l’hôpital parce qu’ils sont sérieusement atteints.

En effet, ces travailleurs courent, depuis plusieurs années, derrière un reliquat d’indemnisation de 13 milliards FCFA. Les ex-agents de ces trois entreprises liquidées ont reçu une avance sous le règne de Me Abdoulaye Wade, mais plus rien depuis lors. Après avoir maintes sonné l’alerte sur leur situation, ils ont investi la mosquée sise au terminus de liberté 05 pour poser un acte de dernier recours. Amdy Moustapha Ngom (porte-parole du collectif) et ses camarades sont déterminés à aller jusqu’au bout pour rentrer dans leur fonds. «Nous ne lèverons jamais ce mot d’ordre tant que l’État n’aura pas mis la main à la poche pour nous payer la somme reliquataire et qui se chiffre à 13 milliards FCFA, concernant la Sotrac, la Sias et Ama Sénégal. Malgré les évaluations, les élections législatives du 31 juillet dernier et la Tamxarit célébrée avant-hier, nous avons maintenu le mot d’ordre de grève pour réclamer à l’Etat nos droits», affirme Monsieur Ngom avant de rappeler le début du mouvement.

«Nous avons commencé dans la nuit du 20 juillet la grève, et nous en sommes à notre septième évaluation ; et heureusement que ces sociétés qui font 5 503 agents ont inscrit 120 volontaires qui se succèdent dans cette mosquée pour observer la grève de la faim. A chaque fois qu’un travailleur est évacué, un autre le remplace pour que fondamentalement l’Etat nous écoute et viennent à notre secours pour nous donner ce qu’il nous doit.» Mais, se désole-t-il, l’Etat n’a jamais réagi. «Lors de la campagne électorale, le ministre de la Pêche, Alioune Ndoye, tête de liste de la coalition présidentielle à Dakar, est passé devant la mosquée et nous lui avons dit la détresse des travailleurs dans ce dossier, mais il n’est même pas descendu nous voir», s’émeut le porte-parole du collectif des ex travailleurs de la Sotrac, de la Sias et d’Ama Sénégal.

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