Macky Sall au Concours général 2022 : «Les agresseurs et casseurs n’ont pas leur place à l’école ni à l’Université…»
La promotion de l’apprentissage des sciences et techniques dans le système éducatif ne doit pas amener à délaisser l’ »enseignement des humanités et des valeurs », a déclaré jeudi le chef de l’Etat, Macky Sall.
«La promotion de l’apprentissage des sciences et techniques dans le système éducatif ne doit pas nous détourner de l’enseignement des humanités et des valeurs », ciment du vivre ensemble et bouclier pour faire face aux acculturations, a-t-il dit.
’’Tout n’est pas que science dans l’éducation’’, a fait valoir le président Sall, lors de la cérémonie de distribution des prix du Concours général 2022.
Macky Sall a rappelé que c’est dans la perspective de relier l’écolier sénégalais à son histoire qu’il avait confié à feu professeur Iba Der Thiam le projet d’écriture de L’Histoire générale du Sénégal.
Il estime que l’école doit demeurer ’’un refuge, qui, sans chauvinisme aucun, permettra de mieux enseigner les figures emblématiques du Sénégal’’.
Insistant sur la nécessité d’une formation à la morale et à la citoyenneté, le président de la République a fustigé ’’les saccages d’infrastructures scolaires » et les « violences d’élèves sur des enseignants’’ constatés ces dernières années.
’’Nous devons agir fermement pour mettre fin à ces dérives’’, a exhorté Macky Sall, avant de saluer le parcours du parrain, le professeur Souleymane Mboup, ’’qui s’est toujours distingué à l’excellence affiliée à la discipline militaire’’.
Le chef de l’Etat considère que ’’meilleur parrain ne pouvait être trouvé dans ce contexte de pandémie’’, invitant les lauréats à ’’s’inspirer’’ du patriotisme et du parcours du professeur Mboup.
’’Pour un système éducatif ancré dans ses valeurs et ouvert aux compétences du XXie siècle : quelles réformes curriculaires’’ est le thème de l’édition 2022 du Concours général, dont le parrain est l’universitaire et virologue Souleymane Mboup.
Au total, 164 distinctions ont été décernées pour 95 lauréats.
Ce concours, initié dans les années 1960 par le président Léopold Sédar Senghor, célèbre les meilleurs élèves de Première et Terminale.
Outre les mathématiques et sciences et techniques, beaucoup d’élèves ont été primés en langues classiques (grec, latin, arabe), en histoire et études islamiques pour cette édition du concours général.
Fatou Niang, pensionnaire du lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée, s’est classée cette année comme étant la meilleure élève du Sénégal.
Le chef de l’Etat a notamment annoncé le démarrage des classes préparatoires de sciences dès la prochaine rentrée scolaire, invitant les ministères en charge de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur à travailler à ne plus envoyer les meilleurs élèves à l’étranger.