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Etude – Transformation de produits halieutiques au Sénégal : L’activité génère 13 milliards

La transformation artisanale de produits halieutiques a un apport non négligeable à la croissance nationale. Si l’on se fie aux résultats de l’étude du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Refepas) sur « l’identification des femmes transformatrices de produits halieutiques du Sénégal et leur contribution socio-économique » rendus publics mercredi, à Saly, l’activité contribue à hauteur de 13 milliards de francs Cfa à l’économie nationale et emploie près de 44 mille personnes dont 25 mille femmes.

Ce chiffre montre que le poids des femmes n’est plus à démontrer dans le secteur de la pêche et surtout dans la transformation des produits halieutiques, selon Diaba Diop. La présidente du Refepas de relever aussi : « Cette étude a permis d’identifier les femmes qui sont dans ce secteur qui est très important. Grâce à cette étude, nous pouvons maintenant dire combien de femmes sont dans ce secteur, mais également elles contribuent à hauteur de combien dans l’économie nationale. L’étude va aussi nous aider à faire un plaidoyer ».

Le Refepas compte faire un plaidoyer pour que le décret d’application qui régit leur profession soit signé. « Il faut comprendre que nous courons derrière un projet de décret depuis un certain temps. Nous pensons que si nous avons des chiffres exacts sur le nombre de femmes qui exercent ce métier, ce projet de loi ne doit pas traîner sans être signé. Aujourd’hui, avec ces chiffres, nous avons des arguments solides pour porter le plaidoyer sur ce décret », considère Mme Diop.

« Cette étude est d’une dimension importante, parce que cela permet justement de rendre visible la contribution des femmes dans ce secteur, aussi bien sur le plan social que sur le plan économique. Elle a montré qu’effectivement les femmes qui sont dans le secteur de la transformation jouent un rôle important dans l’emploi des jeunes et des femmes », ajoute Fatou Ndoye, coordinatrice du pôle Sada (Système alimentaire alternatif durable) à Enda Graf Sahel.
Toutefois, indique Mme Ndoye, ces femmes rencontrent des difficultés pour exercer leur profession. Des contraintes liées à « l’accès à la ressource, aux changements climatiques, etc. ».

Outre ces obstacles, Mme Ndoye a indiqué qu’au niveau des infrastructures de production, ces femmes transformatrices sont confrontées à des difficultés. Car, explique-t-elle, «beaucoup de sites ne sont pas aménagés et elles ont des problèmes pour garantir la qualité du produit ». Donc, recommande-t-elle, « il y a nécessité de les accompagner pour qu’elles aient des infrastructures et équipements adéquats qui répondent aux normes, parce que nous sommes encore dans des zones qui sont victimes des effets des changements climatiques. Il faudrait qu’on ait des solutions adaptées, voire les questions liées à la transition énergétique. Toutes ces questions doivent être intégrées dans l’accompagnement des femmes ».

Pour réaliser cette étude, le réseau a fait le tour du Sénégal pour visiter les 80 sites de transformation, avec le soutien d’Enda Graf, de l’Association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa), mais également de la Direction des pêches maritimes (Dpm).

LeQuotidien

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