Sir Parfait Adjivon, entraîneur basket : «Etre sélectionneur d’une Equipe nationale n’est pas une fin en soi»
Sir Parfait Adjivon est désormais un Instructeur Fiba. Il a été honoré par la Fiba-Afrique après avoir réussi l’examen. Coach du Duc et des Lionceaux U18, le technicien sénégalais monte en grade avec ce nouveau diplôme dans son Cv. Le Quotidien a rencontré un travailleur de l’ombre, discret et loin du bouillonnement médiatique. Entretien.
Comment avez-vous accueilli votre réussite à l’examen qui vous vaut d’être Instructeur Fiba ?
Avec beaucoup de satisfaction, dans la mesure où c’était pour moi une ambition qui me permet de continuer à apprendre à partager et à participer à la formation et au développement du basket-ball. On a fait le stage à Abidjan en Côte d’Ivoire du 19 au 22 juillet 2022. Le stage était composé de 17 participants venant de l’Afrique du Sud, du Burundi, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de l’Iran, du Kenya, de Madagascar, du Mali, de la Mauritanie, du Mozambique, de l’Ouganda, du Niger, du Rwanda, de la Tunisie et du Sénégal.
Comment allez-vous allier votre métier d’entraîneur à celui d’Instructeur de la Fiba ?
Il faut comprendre que le Sénégal a toujours eu des Instructeurs Fiba, et ça ne les a pas empêchés d’être entraîneurs de club et d’une Equipe nationale. L’expert Fiba, Cheikh Sarr, que je salue au passage, en est un exemple. Il y aura un calendrier qui sera établi, en ce moment je vais m’organiser. Et n’oubliez pas que je suis dans un staff, mes collègues ont les compétences de continuer le travail.
Vous êtes entraîneur de l’Equipe nationale U18 de basket masculin du Sénégal, que vous avez conduite à l’Afrobasket à Madagascar. Avec le recul, comment analysez-vous l’élimination de votre équipe en quart de finale ?
Pour cette question, excusez-moi de ne pouvoir entrer dans les détails, parce que je dois présenter mon rapport au Directeur technique national (Dtn) et en faire part aux membres de la Dtn. Mais il faut reconnaître que c’est une déception, surtout qu’on avait les moyens d’aller au moins en finale.
Votre nom a été associé à l’équipe des Lionnes dont vous avez été le coach adjoint derrière Cheikh Sarr. Est-ce à dire que le fait d’avoir été son adjoint fait que vous avez le profil de l’emploi ?
Être coach adjoint ne veut pas dire que le poste de coach titulaire vous revient au cas où le titulaire est démissionnaire ou limogé. Est-ce que j’ai le profil ? Il m’est très difficile de répondre à cette question. Il faut savoir que seule la personne qui nomme ou qui choisit un coach pour diriger une équipe est en mesure de définir le type de profil par rapport à ce moment.
Êtes-vous intéressé par ce poste de coach des Lionnes ?
Vous savez, être sélectionneur d’une Equipe nationale n’est pas une fin en soi pour un entraîneur, dans la mesure où ça n’impacte pas sa carrière. Nous avons vu de grands et bons entraîneurs qui n’ont pas été sélectionneurs d’une Equipe nationale.
Parlons du Duc Hommes dont vous êtes l’entraîneur. Comment appréhendez-vous cette fin de saison ?
Pour cette année, il faut reconnaître que c’est très difficile de gérer une saison qui tire en longueur et nous n’avons aucune maîtrise sur les joueurs qui sont en contact avec d’autres clubs.
Par rapport aux objectifs de cette saison, nous sommes sur la voie pour atteindre nos objectifs, à savoir être champions du Sénégal et gagner une coupe. Ça va être très difficile dans la mesure où nous allons vers des matchs très difficiles et compliqués ; en commençant par notre match de ce jeudi (demi-finale Play-offs), une «belle» contre l’Us Ouakam ; sachant également que nos adversaires ont les mêmes objectifs.