Aliou Cissé : « Contre l’Iran, ce sera un match sérieux, une belle opposition »
À la veille d’affronter l’Iran en amical pour ce qui sera le dernier match de l’Equipe Nationale du Sénégal avant la Coupe du Monde, le sélectionneur des Lions s’est présenté en conférence de presse. Il évoque l’adversaire, son groupe et bien d’autres choses.
L’Iran est la meilleure sélection en Asie, tout comme le Sénégal l’est en Afrique… Comment entrevoyez-vous cette rencontre ?
On s’est que l’Iran est un cran au-dessus de la Bolivie donc, j’ai envie de dire que ce sont ces genres de matchs que nous recherchons. On s’était préparés d’abord à jouer contre la Bolivie puis l’Iran. Si ce n’est pas la meilleure, l’Iran est parmi les meilleures sélections en Asie. Cela veut dire qu’on a fait un bon choix (d’affronter l’Iran). C’est une équipe qualifiée à la Coupe du Monde. On attend donc à une confrontation intéressante. Dans cette période où les matchs amicaux sont assez rares, on est très content de pouvoir jouer l’Iran.
Voyez-vous une sorte de superstition qui pourrait mener à une demi-finale ou un quart de finale du fait d’avoir battu la Bolivie avant la Coupe du Monde 2022 comme en 2002 ?
Je ne pourrais pas dire que ce soit une superstition. Je pense que c’est un sort. Tant mieux si la Bolivie nous porte chance, mais je ne pense pas que ce soit une superstition de l’affronter avant d’aller à la Coupe du Monde. C’est un adversaire qui colle à l’Equateur, notre adversaire à la Coupe du Monde, et qu’on a choisi parmi tant d’autres.
Malgré le bon match du trio Pape Gueye – Pathé Ciss – Pape Matar Sarr contre la Bolivie, est-ce qu’on peut s’attendre à voir une autre équipe contre l’Iran, celle qu’on pourrait voir titulaire à la Coupe du Monde ?
Pour la concurrence, c’est ça le football. Tous les garçons qui sont là ont envie de jouer. La prestation de ceux qui ont débuté contre la Bolivie ne m’étonne pas. Ça montre qu’ils ont des qualités. Justement, l’objectif dans ces deux matchs est de constituer deux équipes pour donner du temps de jeu à ceux qui ne jouent pas beaucoup en club ou ceux qui ont été transférés tardivement. Ces deux matchs étaient pour nous une occasion de bonifier notre groupe non seulement en qualité mais en quantité.
Si c’est l’équipe qui ira à la Coupe du Monde ? Je n’en sais rien. On est à moins de deux mois de cette compétition et, comme vous le savez aussi bien que moi, beaucoup de choses peuvent se passer entre septembre et novembre. En tout cas, on a mis une équipe compétitive contre la Bolivie et ça nous tient à cœur de faire de même contre l’Iran. Ce sera un match très disputé entre deux équipes qualifiées à la Coupe du Monde et qui ont envie de bien se préparer et bien entamer cette compétition.
Comment parvenez vous à mettre tout le monde concerné malgré la forte concurrence et le faible temps de jeu pour certains en club ?
L’identité de cette équipe c’est l’amour, le soutien et la solidarité. Nous vivons ensemble depuis pratiquement plus de sept ans, et certains se connaissent depuis dix ans. L’objectif était de construire par exemple un « Club Sénégal », et on a pratiquement réussi à travers l’Equipe Nationale.
À quel genre de match devons-nous s’attendre contre l’Iran ?
Ce sera un match sérieux, une belle opposition. On a fait des kilomètres pour pouvoir jouer ce genre de rencontres. On est heureux d’affronter une très bonne équipe comme celle de l’Iran, qui est dans une bonne dynamique.
Quelle est l’importance de ce match dans la perspective de la Coupe du Monde ?
On a bataillé dure pour que la CAF nous donne la possibilité de bien préparer nos adversaires à la Coupe du Monde. C’est un match intéressant qui nous permettra de tourner notre équipe. Je m’attends à une rencontre disputée, et c’est justement ce genre de matchs qui vont nous faire progresser sur le chemin de la Coupe du Monde. Il faut l’aborder avec sérieux et professionnalisme.
Vous étiez une belle génération en 2002 avec laquelle vous avez joué puis, en 2018, vous avez dirigé le Sénégal au Mondial en tant que sélectionneur… Comment pensez-vous relever le défi de 2002 et 2018 ?
Il faudra que l’on reste nous-mêmes et faire ce que nous faisons depuis sept ans. La dernière Coupe du Monde a été très difficile à digérer avec la façon dont on a été éliminés. Entre-temps, on a emmagasiné de l’expérience et on a gagné la Coupe d’Afrique. Nos joueurs ont gagné en expérience depuis cette Coupe du Monde en 2018. Ils ont joué dans des rendez-vous importants. On a des ambitions pour cette Coupe du Monde, mais on va prendre les matchs un par un.
Un bilan de ce rassemblement ?
C’est un peu tôt et difficile pour faire un bilan maintenant parce qu’il y a un autre match à jouer. Mais je peux dire que le groupe est heureux d’être ensemble, l’Equipe Nationale leur fait du bien et leur donne une bouffée d’oxygène quand on regarde les difficultés que certains endurent en club. Je vois des sourires depuis le début du rassemblement, je vois des garçons heureux et sérieux dans le travail. Je suis satisfait de l’implication et de l’état d’esprit dans le groupe. C’est tout cela qui nous permette d’avoir des résultats. Il faut continuer à être solidaire et tirer dans la même direction. C’est ça qui nous fera gagner.
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