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LE COMITÉ D’INITIATIVE POUR L’ÉRECTION DU MUSÉE-MÉMORIAL LE JOOLA INVITE L’ETAT À RESPECTER SA PROMESSE

Le Sénégal a commémoré, hier, les 20 ans du naufrage du Joola. Occasion saisie par les membres du Comité d’initiative pour l’érection du Musée-Mémorial le Joola pour inviter l’Etat à respecter certaines de ses promesses, notamment la construction du mémorial musée sur la corniche ouest à Dakar.

La construction du mémorial musée promise par le gouvernement sur la corniche ouest à Dakar doit être concrétisée. C’est l’exigence formulée par les membres du Comité d’initiative pour l’érection du Musée-Mémorial le Joola. Lors d’une conférence pour commémorer le 20ème anniversaire du naufrage du Joola, Samsidine Aïdara et ses camarades ont rappelé en effet qu’une proposition intéressante a été faite dans ce sens par Pierre Atépa Goudiaby. «En l’absence d’autres propositions, nous sommes prêts à soutenir cette offre qui nous permettra de voir se réaliser une de nos doléances principales, si longtemps exprimées», soulignent les membres du Comité. Se réjouissant par ailleurs de la construction du mémorial à Ziguinchor, Samsidine Aïdara et ses camarades regrettent toutefois le manque d’information sur le contenu dudit mémorial. «Nous savons peu de choses sur ce Mémorial, car son contenu n’a jamais été défini par le gouvernement, malgré les propositions du comité d’en faire un édifice polyvalent comprenant un musée du souvenir et un centre de recherche sur la sécurité humaine, la prévention des risques et des catastrophes», indique Samsidine Aidara.

LE RENFLOUEMENT DE L’ÉPAVE DU JOOLA

En plus de l’érection d’un mémorial sur la corniche ouest, les membres du comité demandent également le renflouement de l’épave du Joola. «Vingt ans après le naufrage, l’épave n’est toujours pas renflouée malgré les engagements répétés de l’Etat de le faire. Est-il possible un seul instant de penser que les familles acceptent, l’esprit apaisé, de laisser leurs proches coincés dans l’épave du bateau, sous prétexte que le renflouer créerait de nouveaux traumatismes? Il n’est pas juste de ramener le renflouement de l’épave du Joola à une question technique et financière», fustigent-ils.

LA PRISE EN CHARGE DES ORPHELINS

Outre ces doléances, Samsidine Aidara et ses camarades demandent aussi la prise en charge des orphelins. Ils rappellent en effet qu’au lendemain du naufrage, près de 1900 orphelins mineurs avaient été recensés, et le gouvernement avait pris l’engagement solennel de les prendre en charge. A les en croire, cet engagement ne commencera à voir le jour que 10 ans après. «En janvier 2012, seulement 696 ont été pris en charge par l’office national des pupilles de la nation. Les autres orphelins ont entretemps atteint l’âge de la majorité fixé à 18 ans, sans compter les différentes omissions», se désolent les membres du comité. Ils estiment en effet que l’Etat a utilisé ce mécanisme pour éliminer la plupart des orphelins. «La création de l’Office National des Pupilles de La Nation, bien que salutaire, n’a pas permis de prendre en charge convenablement les orphelins du Joola. Certains n’ont bénéficié des allocations de prise en charge que durant un ou deux mois. Ce n’est que le 17 février 2021 que l’Etat a pris la décision de prendre en charge financièrement les orphelins non déclarés pupilles et là encore, non seulement une minorité a été prise en compte mais également un montant arbitraire a juste été alloué sans prendre en compte la durée normale de prise en charge», regrettent les membres du comité. Sur un autre domaine, ils exigent que les responsables de cette tragédie soient sanctionnés. «Les résultats de la Commission ont établi des fautes graves et identifié des responsables. Mais à la grande surprise des familles de victimes et de l’opinion en général, des sanctions administratives et pénales conséquentes n’ont pas été prises par l’Etat», fulminent-ils.

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