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Techniciens européens au poste de Dtn des sélections, la tendance du football africain

Après plusieurs années d’expérience sur le banc des sélections africaines, les entraîneurs européens sont désormais plébiscités pour un autre poste. Les « Sorciers blancs » prennent d’assaut les Directions techniques nationales des nations africaines, souligne Le Quotidien.

C’est le site football365 qui a donné l’info : Christian Gourcuff serait pressenti pour retrouver l’Algérie. Le technicien breton est sollicité pour le poste de Directeur technique national (Dtn) de la sélection algérienne, 5 ans après avoir quitté le poste de sélectionneur des Fennecs. L’information, toujours selon foot365, provient du journaliste de Bein Sports Arabe, Mohammed Nedjari.

Une initiative à mettre à l’actif de Djahid Zefizef, le nouveau big boss de la Fédération algérienne de football, qui pense à Gourcuff pour ce rôle important, alors qu’il compte restructurer les instances des Verts. Le coach breton connaît le football et les profils locaux en tant qu’ancien entraîneur.

Mais mercredi, la Fédération algérienne de football a vite fait de démentir. « Non, officiellement, il n’y a rien », a fait comprendre une source au site Competition.dz. S’agit-il d’une rumeur ? C’est possible, mais ce qu’il faut savoir, rappellent nos confrères, c’est que le nom de Gourcuff revient de plus en plus ces derniers temps concernant ce poste, inoccupé depuis la fin de mission de l’ancien Dtn, Ameur Chafik. Et d’ail­leurs, une source proche de Gourcuff a laissé entendre qu’au mois d’avril dernier, le Français était en contact avec des membres de la Fédération. Qu’à cela ne tienne, et toujours selon la même source, Gour­cuff, au chômage et en retrait depuis 2 ans, aurait ouvert la porte à une nouvelle aventure en Algérie au poste de Dtn qu’il préfère le plus.

En attendant la confirmation officielle ou non de cette info, un constat s’impose : de plus en plus de techniciens européens ou « sorciers blancs » prennent d’assaut les Dtn. On peut citer quelques-uns qui ont été nommés à ce poste. D’abord au Maroc, où Chris Van Puyvelde est le nouveau Dtn depuis juillet dernier. Le technicien belge, âgé de 62 ans, a notamment été Directeur technique de la Belgique de 2015 à 2018, puis de la Chine jusqu’à juin 2022. Il a exercé, auparavant, en tant que manager ou entraîneur-assistant dans plusieurs clubs et ce, depuis 1993.

En Côte d’ivoire aussi, le Dtn est un étranger, précisément un Français. Son nom : Ludovic Batelli. Il a remplacé à ce poste, l’Ivoirien Koné Tiègbè, fin août. « La Direction technique nationale (Dtn) a un nouveau patron. Il s’agit du Français Ludovic Batelli, 59 ans. Cet ancien gardien de but, devenu entraîneur, est un homme du sérail, voué à la formation. Champion d’Europe des moins de 19 ans en 2016 avec l’Equipe de France U19 comme entraîneur, Ludovic Batelli a été séduit par le projet de la Côte d’Ivoire. Arrivé à Abidjan dans la soirée du mercredi 31 août, le technicien français a entamé le travail de développement de notre football dans le laboratoire du Centre technique de Bingerville », peut-on lire sur le site fédéral, repris par sportnewsafrica.

Dernier exemple, le Rwanda. Le pays de Kagamé a choisi Gérard Buscher, comme nouveau Dtn de la Fédération rwandaise de football. Nommé le 14 septembre dernier, ce Français de 61 ans vient pour occuper un poste vacant depuis 2020. Un chantier immense l’attend. La Fédé­ration avait besoin d’un tel technicien pour le développement du football rwandais. Une nomination qui a été saluée par les amateurs du ballon rond. Ils espèrent que les équipes de jeunes auront encore une fois une place dans le football, pour l’avenir de ce sport.

Même s’il n’a jamais occupé un tel poste, Gérard Buscher a un Cv riche en football. Il a débuté sa carrière d’entraîneur à l’Ogc Nice en France en 2005. Il a fait ensuite l’essentiel de sa carrière en Tunisie. Il a été après nommé entraîneur par intérim de la Mauritanie en 2021, informe la presse locale.

Pas de coaches étrangers sur le banc des Mondialistes africains

Mais qu’est-ce qui pousse les « sorciers blancs » à s’intéresser de plus en plus aux Dtn des pays africains ? Est-ce une manière de chasser la pression du banc qui souvent est fatale pour les sélectionneurs qui prennent la porte au moindre échec ? Il faut cependant reconnaître que les entraîneurs nationaux ont pris de la bouteille ces derniers temps. A l’image de l’Algérien, Djamel Belmadi, et du Sénégalais, Aliou Cissé, les deux derniers à gagner la Can, au nez et à la barbe de leurs homologues européens.

Et pour illustrer cette montée en puissance de l’expertise africaine, prenons exemple sur le prochain Mondial au Qatar où il n’y a aucun sélectionneur étranger sur le banc des 5 Mondialistes : Maroc, Tunisie, Ghana, Cameroun et Sénégal. Une « révolution » qui devrait pousser les dirigeants africains à continuer à faire confiance aux entraîneurs locaux. Mais cela passe évidemment par une formation permanente et une mise à niveau continue de nos techniciens.

La FSF fidèle à ses nationaux

Notons qu’au Sénégal, même si auparavant, l’Allemand, Peter Schnittger, a cumulé les postes de sélectionneur et de Dtn, de 1996 à 1998, depuis, le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football ont pris l’option de nommer que des nationaux à ce poste. A l’image de Mayacine Mar, actuel Dtn, en poste depuis 2012, et crédité d’une bonne moisson de performances, surtout au niveau des jeunes catégories.

wiwsport.com

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