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Lutte contre les décès maternels et infantiles : Le ministère de la santé étale son plan d’action à Kaffrine

Dans le cadre de la promotion de la Santé Maternelle et Néonatale conformément à l’adhésion du Sénégal à la Campagne d’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA), un programme mis en œuvre par l’Union Africaine pour lutter contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile, le coup d’envoi du démarrage de la semaine nationale de la santé de la mère et de l’enfant a été donné ce samedi à Kaffrine, une 3ème édition autour du thème « l’élimination des décès évitable des mères et des enfants. »

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Dans un entretien, le Docteur Amadou Doucouré, Directeur de la Santé Mere- Enfant a soulevé les efforts qui ont été faits durant ces dix(10) dernières années concernant cette cible. Il s’agit entre autres de la réduction du taux de mortalité maternelle avec une marge de 40% comparée à l’année 2010 en sus du recrutement du personnel et de la densification de la carte sanitaire.

En terme de stratégie de lutte efficiente, le docteur Doucoure préconise le rapprochement des points de prestation et l’ouverture de blocs opératoires qui constitueront sans doute un paramètre important dans cette lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. 40 anesthésistes, révèle t-il, sont d’ailleurs en formation pour ouvrir l’ensemble des blocs SOU du pays.
Par ailleurs, la planification familiale qui permet la capture de la dividende démographique est également soulevé par le directeur de la santé de la Mère et de l’Enfant.
« Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en place des stratégies à haut impact mais aussi des interventions prometteuses pour relever le taux de prévalence contraceptive » avancera-t-il.

Concernant la prise en charge en cas d’urgence le docteur Doucoure assurera que l’objectif premier du Ministère de la Santé et de l’Action sociale est d’être réactif et d’assurer une couverture maladie partout pour tous.
Le Sénégal est dans une dynamique d’offrir des soins de qualité aux populations et ce à moindre coût. C’est le cas aujourd’hui de la gratuité de la césarienne et la gratuité des soins des enfants âgés de moins de 5ans sont en effet des exemples concrets en ce qui concerne la barrière de la gratuité de l’accessibilité financière.

Considérant la Santé de la mère et de l’enfant comme un indicateur de développement, le Docteur confiera que le département dirigé par le Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye est dans une dynamique d’équilibrer la balance de sorte qu’une femme vivant dans une zone reculée puisse bénéficier des mêmes soins qu’une femme vivant en ville.

Le choix porté sur la région de Kaffrine pour abriter la célébration de cette 3ème édition n’est pas anodin. En effet c’est une jeune région pleine d’avenir. Toutefois, en 2021, le rapport annuel a permis de constater 26 décès maternels et 239 décès néonatales.
« Après un audit des décès nous avons noté qu’il y a eu beaucoup d’accouchements à domicile à Kaffrine, des problèmes liés à la disponibilité de sang et un faible taux de prévalence contraceptive dans cette région, une couverture adéquate de la consultation prénatale qui est insuffisante. Tout cela fait partie des facteurs qui peuvent être modifiés et qui peuvent impacter positivement sur la santé maternelle et néonatale » poursuivra le directeur de la santé de la Mère et de l’Enfant.

Cette semaine est également un moyen de se rapprocher des populations, d’échanger avec eux mais aussi de les sensibiliser par rapport à certaines pratiques qui peuvent avoir un impact négatif sur leur santé.

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