L’INTÉGRATION AFRICAINE POUR ASSURER LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Le Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca) s’est tenu samedi, à Dakar. Cette rencontre internationale a pour objectif d’intensifier les échanges commerciaux intra-africains et de promouvoir davantage l’investissement privé sur le continent.
La 15ème édition du Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca), organisé annuellement, s’est tenue samedi à Dakar. Son ambition est de fédérer les opérateurs économiques africains autour des idéaux d’intégration, de compétitivité et d’émergence. Selon le président du forum, Amadou Diagne, cet évènement placé sous le signe de l’intégration africaine est un creuset de partages et un rendez-vous pour le secteur privé, les autorités publiques et les institutions internationales. « Le renforcement de l’unité africaine est un objectif recherché par tous depuis longtemps. Avec les différentes crises que traversent le monde, la nécessité de renforcer davantage l’intégration régionale est plus que d’actualité afin de resserrer les liens économiques, politiques entre les pays africains en vue d’assurer notre souveraineté économique », a déclaré M. Diagne.
Plusieurs thématiques ont été développées : le cadre d’action prioritaires Cap 2025 de l’Uemoa, la Zlecaf et la mission de régulation de la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) de l’Ohada. Pour le commissaire de l’Uemoa chargé du département du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie, Paul Koffi Koffi, l’ambition du « Cap 2025 » est de converger vers des marchés communs. « Mais il faut d’abord assainir le cadre réglementaire, renforcer les dispositifs d’intégration et développer les activités sectorielles. L’objectif, en termes de fiscalité, est que les États parviennent à 20% de recettes fiscales. La moyenne aujourd’hui, c’est 13% et si on ne fait pas d’effort, on risque l’endettement », prévient le représentant du président de la commission de l’Uemoa.
Concernant la mise en œuvre de la Zlecaf, le conseiller spécial du président de la République, Dr Fallou Samb, a accentué son intervention sur les questions de gouvernance pour développer le commerce interafricain, impliquer le secteur privé dans le processus d’industrialisation. Pour le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, modérateur du panel, les Etats africains n’ont jamais abandonné l’intégration. « C’est le cas de l’Ua, la Cedeao, la Zlecaf, etc. Nous avons des mécanismes et de bons textes, mais il faut de l’effectivité et l’engagement des Etats et les opérateurs économiques privés pour l’effectivité des accords », a conclu le garde des sceaux.