Coupe du Monde : La peur, la crainte, les sollicitations, Ferdinand Coly raconte les derniers moments avant le mondial 2002
« La peur ou la crainte, c’est la blessure, on ne peut y échapper », raconte Ferdinand Coly. L’ancien défenseur qui faisait partie de la première génération sénégalaise à avoir disputé la phase finale de la Coupe du Monde se souvient de ces moments d’attente à quelques jours du mondial en 2002.
La tension monte d’un cran à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe du Monde dont prendra part le Sénégal. Si certains joueurs gardent l’espoir de faire de l’aventure et d’autres craignent plus à une blessure, c’est une véritable course contre la montre pour les joueurs. Pour l’avoir vécu, Ferdinand Coly au micro de nos confrères de IGFM revient sur ces moments.
« Il faut se rappeler qu’à l’époque c’était la première participation de l’équipe du Sénégal à une coupe du monde. Je ne peux pas appeler ça du stress mais d’appréhension. Il y avait beaucoup de paramètres. La peur ou la crainte, c’est la blessure, on ne peut y échapper. Il faut juste prier et se donner les moyens d’être en bonne santé, on n’y peut rien parce que la blessure est imprévisible. Mais en aucun moment j’ai eu ce stress », dixit l’ancien défenseur sénégalais qui pense que l’Idéal pour les joueurs est de savoir se mettre à l’écart.
« Maintenant l’impatience d’arriver à cette compétition, ça rend nerveux, mais pas de stress. On peut parler de tension, parce qu’on avait des sollicitations. L’attente est difficile et c’est ce qui fait qu’on est un peu nerveux. C’est en ce moment que je suis plus fatigué avec les sollicitations par les médias…des interviews. Donc, il faut savoir s’isoler. Mais je n’ai pas été crispé au moment du démarrage, la peur c’est de ne pas avoir ses sensations. Les nerfs sont tendus, vous ne pouvez pas vous retrouver, c’est ça le stress.
Pour l’édition 2022, le Sénégal qui présentera un groupe beaucoup plus expérimenté aura une carte à jouer. Pour avoir gagné la récente Coupe d’Afrique et participé à la dernière joute mondiale, Ferdinand Coly croit aux chances de la bande à Alou Cissé. « Mais actuellement, le Sénégal est le plus grand espoir du foot africain. Les Lions ont l’expérience avec autant de campagnes jouées avec deux coupes du monde d’affilée, tout le monde n’a pas cette chance. Il faut gérer ces moments-là. Je me rappelle après la CAN 2002, on n’a pas eu le temps, c’était trois mois après. Avec la finale perdue, il y avait de la matière sur ce groupe qui a donné satisfaction. Donc c’était la continuité, la logique », conclut l’ancien international. *