CACOPHONIE ENTRE LE MINISTERE ET AMNESTY INTERNATIONAL
Le ministère de la Justice réplique à Mme Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International. Après sa sortie, le ministère de la Justice parle «d’ignorance totale du système judiciaire au service des justiciables et des acteurs économiques».
«Le gouvernement condamne fermement l’accusation grave et non prouvée selon laquelle 13 des 14 victimes, tuées lors des manifestations de mars 2021, l’ont été par les Forces de l’ordre et se réserve le droit d’user des voies appropriées pour le rétablissement de la vérité», note la Chancellerie dans un communiqué. «Nous invitons l’Ong Amnesty International à faire preuve de rigueur dans sa méthodologie de travail et de s’abstenir de faire des jugements de valeur susceptibles de semer la confusion dans l’esprit du public et de l’opinion publique internationale», enchaîne le ministère de la Justice.
Il rappelle qu’après les manifestations de mars 2021, «les agents d’exécution des lois ont mené, de manière diligente, des enquêtes sous la direction des procureurs de la République. Les auteurs des faits récriminés ont été traduits en Justice, soit par la voie du flagrant délit sanctionnée par des décisions judiciaires de condamnation ou de relaxe prononcées, soit par la voie de l’information judiciaire devant les cabinets d’instruction lorsqu’il s’agit d’affaires criminelles».
Pour la Chancellerie, «ces dossiers ouverts, au niveau des cabinets, sont instruits par des magistrats instructeurs sous le contrôle des Chambres d’accusation. L’instruction menée devrait aboutir à un renvoi en phase de jugement devant des chambres criminelles permanentes ou à un non-lieu lorsque les charges sont insuffisantes».