31E SOMMET DE LA LIGUE ARABE, MACKY A ALGER
Invité par son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (Ua), est arrivé lundi soir à Alger pour prendre part au 31e sommet de la ligue arabe prévu mardi et mercredi dans la capitale algérienne. Le président de la République cherchera lors de ce voyage à densifier les relations entre l’Ua et la Ligue arabe et surtout à perpétuer les partenariats féconds noués par le Sénégal dans le monde arabe.
Selon une note de la Présidence de la République, le chef de l’Etat présidera également sur place une réunion virtuelle du bureau de l’Union préparatoire à Conférence des États parties à la 27e session de la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (Cop 27) et au prochain sommet États -Unis d’Amérique-Afrique.
L’Union africaine et la Ligue arabe partagent plusieurs défis, dans un monde en profonde mutation et exposé à plusieurs menaces exacerbées notamment par les conséquences désastreuses de la pandémie à Covid et le conflit russo-ukrainien.
Par ailleurs, le président sénégalais va mettre ce rendez-vous pour consolider les partenariats féconds noués avec les pays arabes.
« Les investissements structurants du Sénégal sur la voie pour l’émergence n’ont pas laissé indifférents les décideurs de la ligue arabe », renseigne la présidence de la République.
C’est ainsi que le Sénégal a bénéficié des instruments de financement de l’organisation à travers notamment la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea) ou encore la Banque islamique de développement (Bid).
Celle-ci, un des partenaires financiers les plus dynamiques de l’Etat du Sénégal, a financé à hauteur de 300 millions d’Euro la première phase du Ter et est également engagée dans la phase II de ce projet qui une fois opérationnelle, couvrira, en moins de 50 minutes, le tronçon de 55 kilomètres entre le centre-ville de Dakar et l’Aéroport international Blaise Diagne.
La Banque islamique de développement participe également pour un montant cumulé de 233,595 milliards F Cfa, soit plus de 356 millions d’euros aux projets de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis, la Phase 2 du Ter Diamniadio-Aibd et la construction d’un complexe commercial et résidentiel Waqf au profit des Daaras.
A cela s’ajoute la signature le 14 octobre 2022 de deux accords de financement avec le président de la Banque islamique de développement de 29 millions de dollars, d’après la même source. Le premier, d’un montant de 27 millions d’euros, porte sur le projet de création d’une unité de fabrication de vaccins grâce à l’expertise de l’institut Pasteur de Dakar.
A ce jour, un total de 160 millions de dollars a été mobilisé par l’État du Sénégal et auprès de ses partenaires, sur un objectif de 220 millions nécessaires pour réaliser le projet.
Le second accord, d’un montant de 2 millions de dollars, porte sur un projet de cartographie de la fertilité des sols au Sénégal. “Il aidera à mieux mesurer nos potentiels en matière de fertilité des sols et contribuera ainsi à renforcer notre quête de souveraineté alimentaire”, informe la Présidence.
En ce qui concerne la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea), on note notamment la signature le samedi 05 mars 2022, à Khartoum, de deux accords de financement pour un montant de 45 milliards de FCfa.
Ces accords sont relatifs au Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et au Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes, pour un montant global de 75 millions de dollars, soit 45 milliards de FCfa. Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement d’une valeur de 30 milliards FCfa, veut désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar) ; mais aussi soutenir leur développement économique et social et renforcer la sécurité de la circulation dans ces localités. Le projet de modernisation urbaine de quatre communes (Fatick, Kaffrine, Kédougou et Oussouye) d’une valeur de 15 milliards FCfa, vise le renforcement des infrastructures et l’accès aux services sociaux de base.