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Audition de Sonko: Pour la défense, la question de l’itinéraire pourrait provoquer des troubles

C’est aujourd’hui qu’Ousmane Sonko va faire face au Doyen des juges d’instruction pour une audition au fond. La tension reste vive et des craintes sont nourris du côté des conseils d’Ousmane Sonko, malgré l’appel au calme. En plus du dispositif sécuritaire mis en place, qui sonne comme de la provocation, il y a la question de l’itinéraire qui risque de poser un sérieux problème.

Ousmane Sonko a appelé au calme ; il a demandé à ses partisans de ne pas l’accompagner pour éviter tout risque de trouble ou débordement qui pourrait avoir des conséquences regrettables comme pour les évènements de mars 2021. Cependant, du côté des conseils du nouveau maire de Ziguinchor, on n’est pas trop confiant. La défense accuse l’Etat de poser des actes qui pourraient susciter de troubles.

«Pourquoi tout ce dispositif sécuritaire ? Cela ressemble même a de la provocation», s’étonne un des avocats de l’opposant politique. Cet important dispositif sécuritaire installé pour parer à d’éventuels troubles à l’ordre public pourrait être interprété comme une façon de leur barrer la route au cas où le magistrat instructeur mettrait sous mandat de dépôt leur leader politique, si l’on en croit cet avocat d’Ousmane Sonko. «Or, il ne s’agit que d’une simple audition au fond», précise-t-il.

Le deuxième point d’inquiétude, c’est l’itinéraire. «Ousmane Sonko est convoqué à 12 heures. Il peut faire le tour du quartier s’il veut, l’essentiel c’est d’être à l’heure au bureau du Doyen des juges. S’ils veulent maintenant lui imposer un itinéraire, lui interdire, par exemple de passer par l’avenue Cheikh Anta Diop etc., cela pourrait provoquer des débordements. Nous espérons qu’il n’y aura pas tous ces problèmes-là», soutient encore cette robe noire.

L’on se rappelle que lorsqu’il a été convoqué par le Doyen des juges en mars 2021 pour une inculpation dans cette affaire de mœurs, les forces de défense et de sécurité ont voulu lui imposer un itinéraire. Mais, ils se sont heurtés au refus catégorique du leader du Pastef de passer par la Corniche au lieu de l’Avenue Cheikh Anta Diop qu’il voulait emprunter. Peut-être que toutes les deux parties ont tiré une leçon de ce qui s’est passé la dernière fois.

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