FIN DE L’OPERATION BAHKANE AU SAHEL
Le président Macron met officiellement fin à l’opération anti-djihadiste menée par la France au Sahel depuis huit ans, un peu moins de trois mois après le retrait des soldats français du Mali.
Il l’a annoncé lors d’un discours prononcé à Toulon mercredi le 09 novembre : « Nos interventions doivent être mieux limitées dans le temps et ce, dès le début, nous n’avons pas à rester engagés sans limite de temps dans des opérations extérieures. C’est aussi pour cette raison que j’ai décidé, en concertation avec nos partenaires, d’officialiser aujourd’hui la fin de l’opération Barkhane », a déclaré le président français.
Selon le président français , la nouvelle stratégie de la France en Afrique serait finalisée dans les six mois après des consultations avec ses partenaires sur le continent et mettrait officiellement fin à l’opération Barkhane.
Il ne s’agit pas pour le président français de retirer ses troupes de cette région du monde car elle compte rester pour autant et continuer à lutter contre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, qui étendent progressivement leurs activités vers les pays du Golfe de Guinée.
Selon l’Elysée, le principe est « de réduire l’exposition et la visibilité de nos forces militaires en Afrique, de se concentrer sur la coopération et l’appui, principalement en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel lorsque les pays le souhaitent ».
Emmanuel Macron justifie la nouvelle posture par le fait que les interventions doivent être mieux bornées dans le temps. » Nous n’avons en effet pas vocation à rester engagés sans limite de temps dans des opérations extérieures », estime le chef de l’Etat français.
« Notre soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra, mais selon les nouveaux principes que nous avons défini avec eux » a-t-il précisé.
Pour finir, il a tenu à expliquer qu’une phase d’échanges avec les partenaires africains, les alliés et les organisations régionales sera lancée dans les prochains jours pour faire évoluer ensemble le statut, le format et les missions des actuelles des bases militaires françaises au Sahel et en Afrique de l’Ouest. « C’est indispensable et c’est une des conséquences que nous tirons de ce que nous avons vécu ces dernières années dans toute la région du Sahel », conclut-il.