LES PROPRIETAIRES DE TERRAINS NUS ATTENDENT TOUJOURS LEURS INDEMNISATIONS
Un groupe d’impactés de la phase 1 du Train express régional (TER) Dakar-Diamniadio étaient hier dimanche à Bargny pour dénoncer leur situation, six années après avoir été expropriés. Face à la presse, ils ont crié leur détresse et lancé un appel au chef de l’Etat pour que les instructions qu’il avait données soient suivies d’effet.
Six années après leur expropriation, suite à la libération des emprises dans le cadre de la réalisation du Train express régional (TER), des impactés n’ont pas encore vu la couleur de leur argent. Ces derniers, au nombre de 250, fatigués de cette attente qui ne finit pas, ont décidé de se faire entendre pour entrer dans leurs droits.
Après plusieurs demandes d’autorisation de marche rejetées, ils ont tenu un point de presse pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice. «Depuis 2016, nous avons été recensés par l’Etat du Sénégal par le biais de l’ONG 3D, qui estime avoir fait son travail et remis toute la liste à L’APIX. Mais malheureusement, depuis lors, c’est la croix et la bannière pour nous autres pères et mères de familles», a déclaré Mouhamed Ndiouck, le coordonnateur du collectif des 250 victimes venues, issues des départements de Dakar, Pikine et Rufisque.
A en croire le porte-parole du collectif des propriétaires des terrains nus, seuls ceux qui avaient construit ont été indemnisés. Et dans cette indemnisation, uniquement le bâti a été pris en compte. Leur cas est encore plus grave car, ils étaient tous détenteurs de titre fonciers, de baux ou encore d’actes de cession sur ces terrains qui étaient situés sur les emprises du TER, entre les départements de Dakar, Pikine et Rufisque. Aujourd’hui, ces terrains leur ont été pris et jusque-là aucun sou ne leur a été versé. «Seuls les propriétaires de bâti ont été indemnisés, sur le bâtis pas sur le terrain. Nous qui avions des terrains nus, continuons de souffrir le martyr. Nous avons entrepris toutes les démarches pour rencontrer les autorités, notamment le préfet et le gouverneur. Mais hélas», note M. Ndiouck avec une pointe d’amertume. Ce qui est plus dure encore, c’est qu’au niveau des services de l’APIX, on les renvoie pour leur dire que «les indemnisations ont été faites à 95% à ce jour et qu’aucun d’eux n’a touché la moindre somme d’argent».
Dans le desarroi, aujourd’hui, ces personnes crient leur détresse pour attirer «l’attention du président de la République sur leur sort». Malgré tout, ils se disent prêts et ouverts à toutes discussion afin que cette «injustice vieille de 07 ans soit réparée car plus de 250 personnes courent toujours derrière cette indemnisation».