UNE APPROCHE RELIGIEUSE PRÉCONISÉE POUR LA RECHERCHE DE LA PAIX
Un colloque interreligieux sur le thème « Religions et identités dans un monde fragilisé » s’est ouvert hier, à Dakar. En effet, du 29 au 30 novembre, la communauté religieuse va porter un plaidoyer sur le maintien de la paix et de la cohésion sociale en Afrique de l’ouest, et dans le monde de manière générale.
Ils sont issus de diverses nationalités, avec des divergences de foi, et se sont donné rendezvous à Dakar. En effet, un colloque interreligieux s’est ouvert hier dans la capitale sénégalaise. Il est organisé par la fondation allemande Konrad Adenauer, avec l’Association sénégalaise de coopération décentralisée et le Think-Tank Timbuktu Institute. Pour cette 14ème édition, la communauté religieuse va se pencher sur « Religion et identités dans un monde fragilisé ».
A travers ce thème, il sera question de faire un puissant plaidoyer pour une approche religieuse des conflits, en vue de poser la réflexion sur les médiations et les préventions de l’extrémisme violent. D’après la représentante résidente de la fondation allemande Konrad Adenauer, Caroline Hauptmann, il s’agira de mettre l’accent sur le maintien de la paix et la cohésion sociale grâce au soutien des communautés religieuses.
Toutefois, elle a précisé qu’il n’y aura pas un thème spécifique sur le terrorisme. Car, dit la représentante résidente pays de la Fondation Konrad Adenauer, le thème de cette 14ème colloque est purement social à savoir : « religion » et « identité ». Mais, avance Mme Hauptmann, tout ce qui est valeur et censée apporter de la stabilité dans la cohésion sociale est la bienvenue. « Nous sommes dans un monde et aussi dans une sous-région ouest africaine marquée par des situations conflictuelles. Dans les débats, il sera question de sécurité et de l’instabilité notées dans les pays de la sous-région et périphéries du Sénégal. Je pense que c’est une thématique pertinente qu’il faut discuter. A ce niveau, les communautés religieuses sont d’une grande importance pour poser la réflexion sur les préventions de l’extrémisme violent et sur les médiations », a laissé entendre la représentante résidente pays de Konrad Adenauer qui ajoute que les replis identitaires pouvant aller jusqu’aux extrémismes, en instrumentalisant religions et ethnies, seront étudiés au cours de ce 14ème Colloque sur le dialogue interreligieux, pour un plaidoyer sur les religions en rapport avec les identités.
Présidant le colloque, le Directeur de la promotion du développement territorial au ministère des Collectivités territoriales, venu représenter son ministre, a assuré que l’Etat porte une écoute particulière aux conclusions de ce colloque. Elles seront prises en charge dans les hautes décisions de ce pays, a ajouté Mbagnick Diouf. « Nous faisons une grande confusion en faisant l’analyse des ressources. Parce que, dans cette analyse, on tient compte de l’angle économique, politique tout en occultant celui social notamment celui culturel et religieux. Les conclusions de ce colloque seront d’un grand apport pour l’Etat du Sénégal. Sur le plan économique, culturel et social, les conclusions de ce colloque vont être d’un grand apport pour la stabilité de toute la sous-région », a expliqué Mbagnick Diouf.
ISRAËL S’INSPIRE DU MODÈLE DE DIALOGUE INTERRELIGIEUX DU SÉNÉGAL
Une forte communauté religieuse israélienne prend part au colloque interreligieux qui s’est ouvert à Dakar. Dans cette délégation, il y a le chef spirituel de la communauté druze d’Israël, Cheikh Muwaffaq Tarif. Il est, pour la première fois, en visite en Afrique subsaharienne. L’idée pour l’Ambassadeur d’Israël au Sénégal, Ben Bourgel, c’est de pouvoir apporter la perspective israélienne. «Ce colloque offre la possibilité à la délégation israélienne de rencontrer les interlocuteurs sénégalais et d’échanger avec eux et de s’imprégner sur les valeurs de tolérance religieuse qui marque le Sénégal. L’exemple principal que nous apporte le Sénégal, au-delà de la cohésion, c’est la possibilité de dialogue entre les différents acteurs de foi sur les sujets auxquels ils sont d’accord et sur les autres où ils ne sont pas d’accord. Notre délégation s’imprègne et apprend beaucoup», a indiqué M. Bourgel.