CE QUI MONTRE QUE LA MENACE EST ENCORE LÀ ET REQUIERT UNE ACTION URGENTE
Les dirigeants des pays et l’ensemble des partenaires doivent redoubler d’efforts pour remettre la lutte contre le paludisme au rang des priorités, sinon le risque est grand de voir les cas et les décès augmenter considérablement dans les années à venir. C’est le Rapport 2022 sur le paludisme dans le monde qui nous l’apprend.
Les nouvelles conclusions publiées aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son Rapport annuel sur le paludisme montrent que la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.
Le Partenariat Roll Back Malaria (RBM), pour en finir avec le paludisme, lance un appel aux dirigeants nationaux, aux décideurs politiques et aux donateurs pour qu’ils intensifient leurs efforts de lutte contre ce fléau et le remettent en haut de la liste de leurs priorités, faute de quoi les cas et les décès augmenteront certainement au cours des mois et des années à venir.
Ce dernier rapport montre aussi que les efforts des équipes à travers le monde et que les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont porté leurs fruits, le nombre de cas et de décès évités en 2021 s’élevant respectivement à environ 185 millions et 997 000. De nombreux pays très près du but, à savoir l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.
Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant à 247 millions (soit 2 millions en plus). Toutefois, tempère le rapport, la seule note positive est que cette augmentation a été plus lente qu’entre 2019 et 2020. Pourtant, le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès.
Les obstacles à la lutte contre le paludisme, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires.