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Entretien avec le Ministre Mamadou Saliou Sow – « Rien n’interdit à Macky Sall de candidater en 2024… »

Senego a eu un entretien exclusif avec le Ministre auprès du Ministre de la Justice chargé de la promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance. Mamadou Saliou Sow est revenu sur son parcours professionnel comme politique, sur la déclaration de politique générale du PM Amadou Ba, sur le 3e mandat, les bracelets électroniques, les avancées du Sénégal en matière de bonne gouvernance et de droits Humains, les réalisation du Président Sall de 2012 à aujourd’hui.

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Amadou Ba, Premier ministre du Sénégal a procédé, lundi dernier à sa déclaration de politique générale face aux députés. Un discours critiqué par l’opposition qui parle de paramnésie. Contrairement à notre interlocuteur qui parle de « très bonne déclaration« .

Déclaration de politique générale…

Selon Mamadou Saliou Sow, « Amadou Ba est un ministre compétent et qui maîtrise son domaine. Il a été ministre des Finances et du Budget pendant un bon moment et il connait bien les dossiers de l’Etat. Il fait partie des personnalités qui ont travaillé sur le PSE. Et concernant la Déclaration de politique générale, le Premier Ministre a demandé à tous les acteurs politiques de se ressaisir parce que nous notons, depuis un certain temps, une violence qui est en train de prospérer dans ce pays« .

Un discours d’apaisement, selon le Ministre auprès du Ministre de la Justice chargé de la promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance, à encourager.

Les réalisations du Président Sall…

« Il a aussi listé les grands chantiers du Président de la République. Et de 2012 à nos jours, tout le monde a vu les chantiers au Sénégal, et dans tous les domaines », donne-t-il l’exemple des infrastructures routières. « Aujourd’hui nous avons énormément de ponts, d’autoponts. Et du point de vue sportif, on a des stades de dernière génération. Mais aussi le transport avec BRT, le TER. Les infrastructures hydrauliques avec le PUMA, PROMOVIL…« , autant de mécanismes listés par le PM, lors de sa DPG salués par M. Sow. Non sans se réjouir du fait que « beaucoup de pays africains viennent maintenant au Sénégal pour s’inspirer de nos mécanismes… »

Face à l’opposition…

Sur les reproches de l’opposition face à Amadou Ba, il estime que ces derniers sont dans leur rôle. « On ne peut pas décliner tout ce que le Président de la République a réalisé dans une Déclaration de politique générale. On ne fait que donner les grands axes. Et il n’y a jamais eu de DPG qui a fait l’unanimité dans l’hémicycle. Il y aura toujours des gens qui vont critiquer… Aujourd’hui, l’objectif du Gouvernement c’est comment faire, avant les élections présidentielles de 2024, c’est comment faire pour prendre en charge certaines questions. Notamment celle de la vie chère, entre autres difficultés des Sénégalais, faire en sorte d’atténuer ces difficultés au sortir de la crise due au Covid-19… Parce que les difficultés c’est partout pareilles, c’est dans tous les pays du monde… »

La question du 3e mandat…

« C’est ma conviction personnelle. Le Premier ministre n’est pas là pour légitimer un candidature ou pas. Il (Amadou Ba) a donné une vision… Et il a fait savoir que le Sénégal ne s’arrêtera pas en 2024. Parce qu’il est beaucoup revenu sur le PSE qui est un programme qui se déroule sur 20 ans. Aujourd’hui nous sommes en train de dérouler le second programme de 5 ans. Il a décliné la vision du chef de l’Etat vers 2035. Et ça ne veut pas dire que le Président sera là jusqu’en 2035, mais ce qu’il faut comprendre c’est qu’un Président doit avoir des objectifs, il doit savoir là où il commence et là où il part. Et c’est ça la force du Président Macky Sall« , soutien Mamadou Saliou Sow.

Au-delà de 2024 et au regard de la Constitution…

Il poursuit : « Vous avez remarqué que l’opposition ne parle jamais du bilan du Président Macky Sall. Parce qu’ils savent qu’il est bon. C’est pour ça qu’ils s’attardent dans d’autres sujets tels que le 3ème mandat. Et tout ça pour mettre en mal le Président de la République avec les sénégalais. Mais ce qu’on peut retenir c’est que nous, nous avons une vision au delà de 2024. Et n’oublions que 2024 est une élection où toutes les scénarisons peuvent être possibles (…) Dans notre parti, il y a des gens qui pensent comme moi. Que rien n’interdit au Président Macky Sall d’être candidat en 2024, pour avoir un mandat. Parce que moi je en parle même pas de 3ème candidature ou de premier ou second quinquennat. Moi je parle de mandat tout court. Car au regard de la Constitution, aucune disposition n’empêche au Président de la République d’être candidat… »

Il demande, ainsi à l’opposition de laisser le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à valider où invalider les candidatures, se prononcer. « Et surtout, attendons que le principal concerné, le Président lui même dire qu’il est candidat ou non avant de s’épancher sur ce sujet. Parler trop de ce sujet relève vraiment de la démagogie« , souligne-t-il.

Le cas des bracelets électroniques…

Il a, aussi été question des bracelets électronique et notre interlocuteur qui dit être « très bien placé de ce sujet« , a fait des précisions. « C’est moi-même qui ai porté ce projet à l’Assemblée nationale. Vous savez, au niveau du ministère de la Justice, quand nous sommes arrivés en 2019, personnellement, en tant que Secrétaire général chargé des droits humains, j’ai fait le tour des établissements pénitentiaires. J’ai discuté, non seulement avec les agents pénitentiaires sur leurs conditions de travail, mais aussi les détenus par rapport à leur situation carcérale. Et c’est sur cette base que nous avons estimé faire un programme spécial dans le but de désengorger les prisons« , a-t-il rappelé.

Introduction, par le ministre de la Justice d’une loi à l’Assemblée nationale…

D’après lui, l’objectif principal du bracelet électronique c’est de désengorger les prisons. « Il faut rappeler qu’il existe d’autres mécanismes qui ont une certaine limite. Dont la grâce qui est ponctuelle. Mais aussi les libertés conditionnelles, les libertés provisoires, les aménagements de peines« , raison pour laquelle ils ont estimé que la question du bracelet électronique pourrait régler deux problèmes essentiels. « Le premier, c’est celui des mandats de dépôt mais aussi celui des longues détentions préventives… Aujourd’hui, le ministère de la Justice a un programme particulier, notamment le Garde des Sceaux qui a introduit une loi qui consiste à, si au bout de six (6) mois vous n’êtes pas jugé, on est obligé de vous libérer. Mais le problème se trouve en matière criminelle avec les longues détentions préventives. Parce qu’il faut une instruction et ça prend du temps. Là aussi, ce que veut faire le Garde des Sceaux, c’est de proposer un projet de loi à l’Assemblée nationale qui va imposer aux juges au bout de six mois, de faire le jugement. Au cas contraire, qu’on puisse libérer le détenu. Le souci du ministre de la Justice c’est de tout faire pour désengorger les prisons« .

Et tout ceci, sous la coupole du Centre de surveillance électronique inauguré le 15 novembre dernier par le Ministre de la Justice.

Le Sénégal en matière de bonne Gouvernance, mauvais ou bon élève?

« Le Sénégal est un bon élève« , soutient Mamadou Saliou Sow. Et il s’en explique : « La bonne gouvernance est un processus. Et dans tous les pays, quand un nouveau régime arrive, trouve qu’il y a certaines pratiques, il essaye de les changer. Nous, sur le plan Législatif, quand le Président Macky Sall est arrivé au pouvoir, le premier acte qu’il a posé pour montrer son attachement à la redevabilité, son attachement aux principes de bonne Gouvernance, il a mis en place l’OFNAC. Et en 2014, il a renforcé les pouvoirs de cette institution pour dire que désormais, tout ce qui est déclaration de patrimoine, c’est l’Ofnac qui s’en charge. Et toujours dans sa politique de bonne gouvernance, le Président Macky Sall s’est intéressé aux corps de contrôles… Il a renforcé ces mécanismes, notamment l’IGE, en moyens financiers, matériels… »

Réduction du train de vie de l’Etat…

Aussi, il rappelle qu’avant 2012, « le constat était unanime. Des salaires exorbitants qui variaient de 30, 20, 13 millions. Mais quand le Président est arrivé, la première chose qu’il a faite, il a réduit le train de vie de l’Etat en plafonnant les salaires par catégorie. Comme pour dire qu’au Sénégal, au regard de la situation économique, aucun DG ne peut gagner plus de 5 millions. Il a aussi estimé qu’aucun ministre ne peut bénéficier de logements de fonctions. Je peux me tromper, mais aujourd’hui il n’y a que le ministre de l’Intérieur, ce qui est normal, qui en bénéficie au niveau de son bureau. Parce que le constat qui était fait, dans les régimes antérieurs, certains se sont appropriés ces logements de fonctions… Et pas que car, il a construit les sphères ministérielles… »

Réalisations du Président Sall à Kédougou…

« Avant 2012, Kédougou était une région oubliée, où on amenait les gens de l’administration qui étaient sanctionnés, des récalcitrants. Le Président de la République, après avoir parcouru toute la région, a compris qu’il fallait qu’il y ait de l’équité territoriale. Et c’est dans ce sens que le Président Macky Sall a fait des réalisations structurantes. C’est le cas du pont de Fongolémi qui a permis aux populations de quitter à n’importe quelle heure et faire la navette. Il y a aussi l’hôpital de niveau 2, à Dingoli, qui fait partie des cinq hôpitaux de dernières générations…« , s’est réjoui le Ministre auprès du Ministre de la Justice chargé de la promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance.

Et pas que, il rappelle aussi la route Kédougou-Salemata financé avec le budget du Sénégal. Une route de 85 Km et qui est « une des plus chères« . Autant de réalisations dans son fief qui font une certaine fierté à l’endroit du Président Sall, son leader. « Le Président de la République nous a rendu notre dignité », s’est-il réjoui.

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