LE COLIDEP AMPLIFIE LA LUTTE
Le Collectif pour la libération des détenus politiques (COLIDEP) a battu le macadam hier, vendredi 16 décembre 2022, en présence de plusieurs organisations politiques, de mouvements citoyens, de la société civile. Cette marche consiste, pour le COLIDEP et ses soutiens, à exiger des autorités la libération immédiate de tous les détenus politiques, disent-ils
Ils sont plusieurs personnalités politiques, d’organisations de la société civile et de mouvements citoyens à se joindre au Collectif pour la libération des «détenus politiques» (COLIDEP) hier, vendredi 16 décembre, sur les allées Doudou Ndiaye Coumba Rose.
L’objectif de cette rencontre, souligne le porte-parole du jour, Clédor Sène, «est la conquête de nos droits, droit à la liberté d’expression, droit à la liberté d’opinion, garantis par la Constitution», justifie-t-il. Et de relever qu’«au nom de ces principes, il n’est pas normal que nos compatriotes soient emprisonnés pour justement avoir exprimé leurs opinions. Au moment où, sur les plateaux de télévisions, nous entendons des gens proches du régime qui menacent de mort, qui accusent d’assassinat ou qui font n’importe quelles déclarations plus répréhensibles et qui s’en sortent à bon coup. Alors que nous, de l’opposition, sommes objets de traque pour la plus petite expression de notre opinion», martèle le membre de la coalition citoyenne «Le Peuple». Sous ce rapport, dit-il «Cet état de fait, il doit cesser parce que toutes libertés ne s’acquièrent, toutes les libertés se conquièrent. Elles se conquièrent dans la lutte. La lutte acharnée et sans concession pour l’obtention de nos droits consacrés par la Constitution, en son article 8, qui dispose : ‘’Tout citoyen peut exprimer son opinion par la plume, la parole et l’image’’».
Selon lui, «Nous sommes dans un contexte où se déroule une dictature sans nom. Parce que nous sommes gouvernés par des «prévaricateurs», des gens coupables de vol», soutient M. Sène, citant notamment l’ex-ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui, selon lui, a signé et avalisé une fausse facture sur un montant de 45 milliards de F CFA. Aussi, poursuit-il, «Vous avez vu le rapport de la Cour des comptes qui épingle des gens pour plusieurs de milliards. Et il n’y aura pas sanctions, comme il n’y en a pas eu dans les scandales précédents». « A ce même moment, ces voleurs, ces prévaricateurs nous emprisonnent, nous, justement pour l’expression de notre opinion ; ceci est inacceptable. Donc nous ne ménagerons aucun effort pour obtenir que soient libérés nos otages politiques».
A ce titre et au nom du collectif, dira-t-il «le COLIDEP tend de façon solennel, personnellement, la main à tous les députés de l’opposition et à toutes les organisations de l’opposition de toutes obédiences confondues, pour qu’on élargisse le cadre de cette lutte autour des questions de démocratie et de libertés qui ne sauraient mettre personne en reste».