ACTUALITES

LES «SEPT PLACES» ENVOYES A LA CASSE

Bientôt les taxis urbains, communément appelés sept places, seront éjectés du système de transport au Sénégal. Ils seront «remplacés» par des taxis. Plus de 8000 véhicules sept place dont l’âge dépasse la trentaine seront remplacés.

Le constat est le même avec les transports interurbains comme les cars rapides et autres «Ndiaga Ndiaye». Les services officiels du ministère du Transport estiment à plus de 45 800 véhicules sont âgés de plus de 35 ans et près de 60 000 qui ont entre 26 et 35 ans. Parmi ces véhicules, les taxis urbains pour 8900 unités pour ne pas dire les sept places ont dépassé 35 ans, les taxis interurbains, plus de 3000, les taxis de la banlieue, les cars, les mini cars, les gros porteurs, les remorques et semi –remorques sont plus de 7000. Ces chiffres pour l’Etat à être en mode d’urgence. L’Etat qui a réalisé de gros investissements avec la construction de 700 kilomètres de route et 19 ponts terminés et en construction veut moderniser les véhicules de transport en commun. C’est tout le sens de la réunion de concertation organisé, hier, par le ministère du Transport à la Chambre d’industrie et de commerce de Dakar avec les acteurs du secteur des transports terrestres pour échanger sur le processus de renouvellement du parc des transports publics au niveau national.

Oui au renouvellement, mais les assises d’abord….

Les acteurs approuvent mais souhaitent surtout l’organisation des assises du secteur pour, disent-ils, éviter l’échec de ce nouveau renouvellement. A l’origine de leur scepticisme, l’échec du renouvellement des gros porteurs et minibus. «C’est une très bonne chose. C’est le fruit de la loi d’orientation. L’Etat a vu que le parc est vétuste et il faut le renouveler. Dans le secteur du poids lourd, des taxis et de l’interurbain, l’Etat du Sénégal ne nous a jamais donné de véhicules. Si on en arrive à ce stade, je pense que le problème c’est de nous demander pourquoi nous ne pouvons plus acheter de véhicules. C’est parce que nous sommes dans un écosystème qui n’est pas favorable. Pour que le travail du Fdtt soit effectif sur le terrain, il faudra nécessairement que l’Etat se décide à tenir les assises du secteur. S’il y a la tenue d’assises, je suis optimiste. L’Etat n’a qu’à évaluer les renouvellements. Nous avons le renouvellement du poids lourd qui s’est arrêté. Il y a une tentative de renouvellement de l’interurbain qui s’est arrêté. Parce que nous sommes simplement dans un marché qui n’est pas porteur. Pour qu’on ait un marché porteur, il faut que l’Etat se décide à tenir des assises. Sans les assises, un Etat peut tout faire, mais le but de pérenniser les actions, et surtout d’arriver à ce que le transporteur puisse lui-même faire son investissement comme il l’avait fait par le passé».

C’est le plaidoyer porté par le coordonnateur de la coordination des professionnels des transports routiers du Sénégal. Momar Sourang invite l’Etat à procéder à la régulation du secteur miné par la concurrence déloyale et malsaine. «Aujourd’hui le secteur est déstructuré. Vous avez une plateforme Yango qui accueille aussi bien des transporteurs que des personnes possédant des véhicules personnels alors que la législation est contraire à cela», at-il soutenu non sans préciser qu’aujourd’hui, «il y a beaucoup de choses qui gangrènent le secteur et qui font que, à terme, nous risquons de disparaitre …».

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page