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Victorine Ndeye satisfaite de l’évolution significative du secteur de la microfinance 

La ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Victorine Ndèye, a salué, mardi, le « maillage significatif du territoire national par des systèmes de finances décentralisés (SFD) » au cours de  « ces dernières années », une évolution traduite « en fin 2021 par un taux d’inclusion financière de 35% ».

“Nous avons noté, avec satisfaction, l’évolution du secteur [de la microfinance] ces dernières années, marquée par une couverture et un maillage significatif du territoire national par des systèmes financiers décentralisés (SFD) de plus en plus proches des cibles directs, ce qui s’est traduit en fin 2021 par un taux d’inclusion financière de 35%”, a-t-elle déclaré. 

Mme Ndèye participait à la 26ème réunion du comité national de coordination des activités de la microfinance, ouverte le même jour à Dakar.

Elle note que l’évolution notée dans ce secteur est aussi marquée par une offre de produits et services qui se rapprochent des besoins des populations, “malgré la persistance de fortes contraintes liées notamment à la faiblesse des ressources longues et stables”. 

“Toutefois, le manque de formation de certains bénéficiaires, en termes de gestion financière et comptable, apparait comme une limite dans cette dynamique, puisqu’il entraine une répercussion négative sur la qualité du portefeuille de prêt de la plupart des institutions”, a-t-elle relevé.

La ministre de la Microfinance estime que dans ces conditions, “un regard attentif” doit être porté sur ces questions, pour que “des mesures correctives” soient mises en oeuvre, en termes de formation et d’appui technique au profit des systèmes financiers décentralisés et des bénéficiaires.

Le représentant de l’Association des professionnels des systèmes financiers et décentralisés (APSFD), Lamine Guèye, a pour sa part exhorté ”tous les acteurs à contribuer activement à la mise en œuvre d’un plan d’action de la lettre de politique sectorielle de la microfinance, insistant sur la nécessité de prendre en compte les mutations du secteur pour faire de ce domaine d’activités “un moteur de développement durable”. 

Il juge impératif de capitaliser sur les acquis engrangés et surtout de “s’inscrire dans des synergies d’action efficientes à toutes les parties concernées pour une inclusion financière porteuse de bien-être”.

Le conseiller technique du directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean-Joachin Sène, est principalement revenu sur les différentes initiatives prises par cette institution monétaire dans le cadre du renforcement du secteur de la microfinance.  Il a notamment cité la mise en œuvre du plan d’action pour la préservation et la consolidation de ce secteur.

Jean-Joachin Sène estime que de manière générale, le secteur de la microfinance a enregistré “une évolution notoire au cours des dernières années”, à la faveur de laquelle le taux d’utilisation des services financiers décentralisés “a été porté de 25% en 2013 à 35 % en 2021”.

Ce qui, dit-il, s’est traduit par l’impulsion du taux de mobilisation des services financiers décentralisés, “passé de 40 % à 78 % au cours de la même période”. 

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