Rétro 2022 : Ces affaires politico-judiciaires sulfureuses qui ont marqué l’année
Des affaires judiciaires impliquant des acteurs politiques ont rythmé les débats tout au long de cette année 2022. La dualité entre incarcération et libération d’hommes politiques a permis de fournir à cette année 2022 une carte de ressourcements en actualité politico-judiciaire qui plongera parfois le pays dans des contextes sans précédent. Nous en exhumons les plus phares…
Les arrestations de Oumar Diagne, Karim Krum Xax, de Pape Alé Niang, de Fadilou Keita du Pastef, toujours en prison, des gardes corps du leader de Pastef, la confrontation de Ousmane Sonko et Adji Sarr, l’arrestation des députés « agresseurs » de PUR, l’audition des témoins dans cette affaire, restent les sujets judiciaires marquant, sans omettre le rapport de la Cour des comptes qui boucle cette année dans la plus grande controverse polémique.
Le 08 septembre 2022, le tonitruant opposant du régime de Macky Sall est arrêté. Placés en garde à vue, Cheikh Oumar Diagne et Karim Gueye dit Karim Krum Xax, se font coffrer suite à leurs auditions à la Division des investigations criminelles (DIC).
Les deux mis en cause ont été interpellés suite à des propos tenus après le décès de Imam Ndao. Abdou Karim Gueye et Cheikh Oumar Diagne sont poursuivis pour « diffusion de fausses nouvelles ».
Sur instruction du procureur de la République, Pape Alé Niang se faisait arrêter pour la première fois au mois de novembre de cette année 2022. Pape Alé Niang a été écroué pour « révélations explosives divulguées ces derniers jours sur l’actualité notamment l’affaire Ousmane Sonko-ADji Sarr »
Après une lutte acharnée du collectif des association et presse (CAP) et des organisations défendant la liberté de la presse en Afrique et dans le monde dont la structure Reporters sans frontières, Pape Alé recouvre la liberté quelques semaines plus tard, mais ceci pour une courte durée, car le journaliste sera renvoyé en prison pour avoir violé les règles qui gouvernent une mise en liberté provisoire.
Fadilou Keïta, membre du cabinet du maire Ousmane Sonko et coordonnateur du « Nemmeeku Tour » a été arrêté sur ordre du procureur ce 07 décembre. En effet, on lui reproche d’avoir accusé sans preuve à travers une publication sur sa page Facebook, l’Etat du Sénégal dans la disparition du gendarme Didier Badji et son ami, Sergent Fulbert Sambou dont le corps sans vie a été repêché près des falaises du Cap manuel.
En réaction à cette interpellation, le parti Pastef avait tenu une conférence de presse pour exiger sa libération immédiate et sans condition. Face à la presse, Bassirou Diomaye Faye, responsable des cadres de Pastef avait rappelé qu’Amath Suzane Camara (membre du parti au pouvoir, Apr) a été le premier à dire sur le plateau d’une télévision de la place « que Didier Badji et Fulbert Sambou ont été tués » sans être inquiété. Il avait indiqué que cette arrestation de leur camarade est juste un moyen pour le pouvoir en place de détourner l’attention sur le camouflet qu’ils ont reçu avec la confrontation Sonko Adji Sarr) en se rabattent maintenant sur l’entourage du Président Ousmane Sonko.
Sous ce rapport, il avait fermement demandé « la libération immédiate et sans conditions de Fadilou Keïta, au même titre que la libération de tous les otages politiques ».
Le 03 novembre, au tribunal de Dakar, on assiste à une arrestation spectaculaire des gardes du Corps de Ousmane Sonko pour coups et blessures volontaires ayant occasionné itt sur tiers identifiés. Les gardes du corps du leader de Pastef ont été arrêtés un jeudi du même mois lors d’un l’audition de Ousmane Sonko. Ils ont été cités dans l’attaque de la maison de la responsable politique de la mouvance présidentielle à Tchiky, Fatou Ndione.
Arrêtés lors du Nemmeku Tour et emprisonnés pour un mois, les gardes du corps d’Ousmane Sonko avaient recouvré la liberté. Ils ont été reçus par le leader de Pastef chez lui.
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