Lutte – Blessures d’avant-combat : Une tendance qui fait polémique
L’on n’a pas fini de spéculer sur la blessure de Ama Baldé, qu’un autre derby qui devait se tenir le même jour est hypothéqué à 95%. En effet, adversaire de Mamalamine (Lansar) dans un combat fixé le 5 février 2023, jour du combat Gris Bordeaux vs Ama Baldé, Double Moteur (Rebeuss) s’est aussi blessé aux entraînements.
Ce jeudi matin, 5 janvier 2023, le staff du lutteur est allé voir le médecin et a même obtenu un certificat médical. Et ledit document devrait être déposé au Cng entre aujourd’hui (hier) et, au plus tard, demain (ce vendredi), nous renseigne une source proche du dossier.
Du coup, le promoteur de la journée du 5 février est dans une situation critique. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il (Ibrahima Diop) a vraiment la guigne. Les lutteurs devant disputer ses combats se blessent les uns après les autres. Pour rappel, le combat Boursine vs Armée avait été reporté une première fois, à cause d’une blessure du dernier nommé.
Gris Bordeaux exige une contre-expertise
Justement pour sa blessure, il est prévu que Ama Baldé se rende chez le médecin du Cng, avec le dossier médical au complet, pour une contre-expertise. Et c’est hier, jeudi 5 janvier 2023, que le Dr Kâ, président de la Commission médicale du Cng, devait recevoir le fils de Falaye Baldé dans son bureau. Le médecin en chef du Cng devait établir la conformité entre ce qu’il y a dans le certificat médical et la réalité des faits. Si lui-même peut confirmer ou infirmer, il le fera. Autrement, il peut faire appel au médecin ayant délivré ledit certificat pour de plus amples informations. Dr Kâ, qui est cardiologue, peut aussi avoir besoin de faire appel à une autre expertise dans le cadre du dossier présenté par le lutteur.
C’est à ce moment, et à ce moment seulement, que le Cng pourra confirmer voire infirmer la blessure du frère de Jules Baldé. Et la décision devrait tomber dans les 48 ou 72 heures. Comme quoi, il faudra attendre encore pour que soit définitivement officialisée la blessure du leader de l’écurie Pikine Falaye Baldé.
Ces blessures récurrentes d’avant-combat ont commencé à installer la polémique. A l’image de Gris Bordeaux qui a vite fait de demander une contre-expertise pour la blessure de son adversaire.
De Modou Lô à Ama Baldé, en passant par Armée et Double Moteur, pour ne citer que ces cas, nombreux sont les lutteurs qui, ces derniers mois ou jours, ont contracté une blessure qui a imposé le report de leurs combats respectifs.
Abdou Badji : «Ils n’ont certainement pas respecté le planning de préparation»
Mais alors, comment comprendre ces blessures récurrentes qui sont aujourd’hui légion dans l’arène ? Ne peut-on pas les éviter en faisant preuve de professionnalisme, en respectant les règles ?
Nous avons posé ces questions à l’ancien Directeur technique national de la lutte du Sénégal, Abdou Badji. «Ce n’est pas normal. Un lutteur professionnel doit avoir un encadrement professionnel qui doit maîtriser les différentes étapes de la préparation. Ama Baldé, par exemple, devait lutter en février. D’ici là, il y avait un travail à faire à chaque étape jusqu’à la veille du combat. Un athlète ne s’entraîne pas de la même manière du début à la fin de sa préparation. Le corps devient très fragile à l’approche du combat. Avec le moindre microbe, on tombe malade. Au moindre geste, on se blesse. Ils n’ont certainement pas respecté le planning de préparation, où il y a différentes étapes», soutient l’ancien Dtn.
Lesarenestv