«ON A UN GROUPE QUI A ENVIE D’ECRIRE SA PROPRE HISTOIRE»
À quelques jours du coup d’envoi de la compétition, le sélectionneur des Lions locaux s’est confié à wiwsport. Pape Thiaw qui s’apprête à vivre sa première compétition africaine en tant que sélectionneur s’est expliqué sur plusieurs points. Les absents de sa liste, le bilan de la préparation à mi-parcours, ses prochains adversaires et ses ambitions, tout est passé à la loupe dans cet entretien.
Alors coach, comment avez-vous apprécié le discours et les recommandations des autorités sportives lors de la cérémonie officielle ?
Oui j’ai beaucoup apprécié les discours des autorités lors de la remise du drapeau national. Ce sont des discours poignants, pertinents qui peuvent galvaniser un groupe qui part pour chercher quelque chose. Et aussi les encourager, leur dire d’aller chercher le meilleur d’eux-mêmes. Donc c’est quelque chose qui peut nous valoir de la motivation supplémentaire. Même si on reste déterminé pour aller chercher notre objectif qui est d’aller le plus loin possible dans cette compétition.
Quel est l’état d’esprit du groupe à quelques jours de la compétition ?
Je dirai que l’état d’esprit du groupe est intact. Les gamins travaillent sereinement, nous aussi. Nous essayons de mettre beaucoup de choses en place. Sur la confiance de soi, surtout travailler aussi beaucoup mentalement, parce que nous savons que c’est un aspect très important dans cette compétition. Il faut le mental, parce que les matchs ne sont pas faciles. J’ai envie de dire que c’est groupe qui vit bien. Il y’a la solidarité, il y a des points très positifs qui sont là. Cela se voit, c’est un groupe qui a envie de faire quelque chose, qui a envie d’écrire sa propre histoire.
Samedi, vous avez procédé à la publication de votre liste des convoqués, pensez-vous avoir fait les bons choix ?
Oui bien sûr, je pense que ce sont de bons choix. Même si, ceux qui n’ont pas été pris, n’ont pas démérité aussi. Parce qu’il fallait faire un choix. On devait mettre que 23 joueurs. Et quand on a un pays comme le Sénégal dont le championnat est pétri de talents, un vivier qui attire les grands pays, ce n’est pas facile. Mais, je pense que c’est un groupe vraiment équilibré, parfois choisir ce n’est facile, quand on dit choisir on doit forcément éliminer malheureusement y a ceux qui ne sont pas là, ils ont bien travaillé mais à un moment il fallait choisir. Maintenant la compétition nous dira…
Qu’est-ce qui explique les non-convocations de Meleye Diagne, Tendeng ou Jean Louis Diouf ?
Je n’aime pas trop personnaliser quand je parle de mon équipe. Même si certains comme Tendeng, Jean Barthelemy sont vraiment des joueurs talentueux, des joueurs très importants. Meleye, on ne pouvait pas l’utiliser parce qu’il est en instance de départ. C’est donc mieux de prendre un joueur qui a plus la tête à vouloir disputer cette compétition. Nous savons que les joueurs ont tous envie d’aller monnayer leurs talents et nous lui souhaitons vraiment très bonne chance parce qu’il le mérite. Il l’a montré lors des éliminations. C’est un excellent joueur, nous lui souhaitons une très grande carrière. Pour rebondir sur le cas de Tendeng, les gens en parlent mais ils ne savent même pas qu’il est parti depuis un moment. Jean Barthélémy, c’est un garçon qui nous a vraiment fait du bien durant les éliminatoires. Il y a eu pas mal de choses mais je pense s’il avait plus de compétition dans ses jambes, je pense qu’il serait là, parce que c’est un élément très important. À un moment, j’avais même convoqué tous les joueurs qui avaient participé à cette préparation pour leur expliquer. Maintenant les dés sont jetés, et je pense que pour être là, il faut jouer. Il faut jouer avec son club déjà c’est le plus important. Pour avoir beaucoup de matchs dans les jambes, on a besoin des joueurs qui ont de la compétition. Et cela fait 12 ans qu’on n’a pas participé à cette compétition. On revient encore, donc on va dire qu’on est des novices et pour découvrir, je pense qu’il faut emmener toutes les armes pour pouvoir rivaliser contre les équipes qui ont l’habitude de participer à cette compétition surtout que quand on est dans un groupe où il y a une équipe qui a deux fois gagné le titre, et une autre qui a disputé tous les CHAN, ça explique pourquoi certains ne sont pas là.
Que savez-vous de votre premier adversaire, la Côte d’Ivoire ?
La Côte d’Ivoire, nous savons que c’est un grand pays de football. Qui a envie de faire des choses au niveau africain. Parce que quand même, elle avait un championnat très élevé, réputé et connu. Aujourd’hui, c’est sûr que ce n’est plus comme avant mais nous savons la Côte d’Ivoire est un pays qui a l’habitude de révéler de très grands joueurs en l’occurrence Didier Drogba, Yaya Toure et consort. Aujourd’hui nous savons que c’est un pays qui, à tout moment, peut sortir un génie, donc c’est pas mal. Nous allons nous préparer en conséquence. Nous allons observer leurs matchs pour avoir plus d’idées et savoir comment jouer contre eux.
Qu’en est-il des deux autres adversaires ?
Pour les autres adversaires, si on prend la RDC, c’est une équipe avec qui on a déjà joué même si on perdu (2-1). C’était lors du tournoi des quatre nations qu’on avait joué en Algérie. On sait aussi que c’est une équipe avec des joueurs d’expérience, des joueurs qui sont dans un club qu’on ne présente plus au niveau africain, TP Mazembe. Il y a aussi d’autres clubs. Leur équipe nationale est composée en général de joueurs issus de leur championnat. J’ai envie de dire que c’est un pays qui a l’habitude de jouer cette compétition, il en a gagné deux. Il y a aussi l’Ouganda qui a participé à tous les CHAN même s’il a du mal à sortir en phase de poules. Mais, c’est d’ailleurs l’équipe A de l’Ouganda qui joue. Donc il ne faut pas les oublier, que ce soit la RDC, ou l’Ouganda en général c’est l’équipe A qui participe au CHAN.
Comment trouvez-vous votre préparation jusqu’ici ?
Oui, notre préparation est bonne selon moi. On va déjà féliciter la Fédération mais aussi le DTN parce qu’on a fait beaucoup des regroupements. On sait que ça pèse au niveau financier et à d’autres niveaux aussi. Mais, on a fait tout ça pour pouvoir ratisser très très large mais aussi partir en stage au Maroc et en Algérie pour jouer contre le pays organisateur selon les dispositifs de la CAF et humer ainsi le parfum du CHAN : comment ça aller se passer sur le terrain où on joue nos trois matchs. Le Maroc aussi été un bon adversaire car ils ont gagné les deux dernières CHAN. C’était un adversaire qui nous a permis de nous jauger. Aujourd’hui on sait qu’on a une très bonne équipe on a fait 2-2 contre l’Algérie et perdu 1-0 contre le Maroc. Le contenu était vraiment bon dans l’ensemble des deux matchs donc je suis vraiment satisfait. On a voulu gagner contre le Maroc mais malheureusement on a pas réussi maintenant ça nous permet aussi d’apprendre parce que comme on dit c’est dans la défaite qu’on apprend plus donc on continue à travailler pour être prêt le jour j.
Est-ce que d’autres matchs amicaux ont été prévus avant le coup d’envoi de cette compétition ?
A l’heure actuelle où je vous parle, on est en Tunisie en train de continuer notre préparation. On est ici dans une ville qui s’appelle Tabarka qui n’est pas loin de notre camp de base du CHAN qui est à 1h ou 1h 15mn de Annaba. On est entrain de s’acclimater mais aussi on s’entraîne comme il faut on est bien arrivé. Le groupe vit bien, on travaille sereinement. Les conditions sont bonnes et on met vraiment les choses en place d’ici là on sera vraiment prêt. On a deux matchs amicaux avant de rejoindre notre camp de base qui sera contre le Niger demain (aujourd’hui) et le 09 on jouera contre le Congo. Ainsi tester les profils de nos adversaires et je pense que ces deux matchs sont vraiment intéressants pour pouvoir bien entamer cette compétition.