Revue Presse : Les mesures contre les accidents mises en route à la Une des quotidiens
Les accidents de la route, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus et la libération du journaliste Pape Alé Niang sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens reçus à l’APS, ce mercredi.
Le Premier ministre a annoncé une vingtaine de mesures prises pour assurer la sécurité des usagers des transports terrestres, à la suite de l’accident à l’origine de la mort de 40 personnes, dans la région de Kaffrine (centre).
« Beaucoup de Sénégalais restent très pessimistes » quant à l’application des mesures annoncées, affirme EnQuête.
A la suite des mesures prises lors d’un conseil interministériel tenu lundi, « le gouvernement devra faire face au veto de certains acteurs » des transports terrestres, avertit L’Observateur.
Dans une interview publiée par le même journal, le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, assure que « l’Etat ne peut pas fléchir » devant ceux qui ne voudraient pas respecter les mesures annoncées. « Vous allez voir de vous-mêmes la mise en œuvre de toutes ces mesures », soutient-il.
« Mansour Faye doit-il être l’agneau du sacrifice ? » questionne Kritik’, ajoutant que « des voix s’élèvent pour réclamer la [démission] du ministre des Transports terrestres ».
Mais ce dernier, ajoute-t-il, « est bien loin d’être la cause des drames récurrents sur les routes ».
Le Quotidien parle de “couloirs de la mort” pour désigner les endroits où surviennent le plus souvent les accidents de la route. Il ajoute que « dans les versions des chauffeurs et des populations, l’irrationnel prend aussi une place prépondérante, au-delà des défaillances humaines et mécaniques ».
« L’hécatombe en chiffres », titre Libération, affirmant que 14.666 accidents de la route sont survenus au Sénégal de janvier à septembre 2022.
Ils ont fait 519 morts et 23.044 blessés, ajoute-t-il.
En moyenne, les accidents de la route engendrent 745 décès par an au Sénégal, soit deux décès par jour, rapporte Libération, affirmant que « 72 à 75 % des 10 derniers accidents les plus [graves] ont eu lieu la nuit ».
« Nous ne voulons pas changer de comportements (…) A chaque drame, on va être saisi par l’émotion, on va pleurer comme des madeleines, se rouler par terre (…) Avant d’oublier toutes nos bonnes résolutions quelques semaines plus tard », commente Le Témoin Quotidien.
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 a été transmis au procureur de la République, selon L’As et Bés Bi Le Jour.
L’As affirme que cette information émane du représentant au Sénégal du Fonds monétaire international (FMI), qui a aidé le gouvernement sénégalais à financer la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Pour rappel, la Cour des comptes a relevé des malversations financières dans l’utilisation faite de l’argent destiné à combattre la pandémie de coronavirus.
Le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal a demandé au gouvernement sénégalais de mener des enquêtes judiciaires sur l’usage fait des fonds destinés à éradiquer le Covid-19, selon Le Témoin Quotidien.
« Décrispation »
Lors d’une rencontre du Premier ministre avec eux, “le gouvernement du Sénégal a tenu à rassurer les [partenaires financiers] quant à la mise en application des recommandations fournies » par la Cour des comptes, lit-on dans Le Soleil.
« Le FMI est attentif à la suite à donner au rapport de la Cour des comptes », a déclaré à WalfQuotidien son représentant au Sénégal, Mesmin Koulet-Vickot.
« Ça bouge », écrit Bés Bi Le Jour, ajoutant avoir appris que « la machine judiciaire roule vers les personnes épinglées par le rapport de la Cour des comptes, qui a relevé des fautes de gestion présumées des fonds » destinés à éradiquer la pandémie.
Les journaux évoquent aussi le « vent de décrispation » qui souffle sur le pays à la suite de la libération survenue mardi du journaliste Pape Alé Niang, du rappeur Abdou Karim Guèye, alias Karim Xrum Xakh, et de Cheikh Oumar Diagne, un militant de la société civile.
Accusé de « divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale », « recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles », Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, a été emprisonné une première fois début novembre.
Le journaliste avait bénéficié d’une liberté provisoire avant d’être remis en prison, mardi 20 décembre. Le parquet a estimé qu’il n’avait pas respecté les termes de sa mise en liberté provisoire.
Karim Xrum Xakh et Cheikh Oumar Diagne étaient placés en détention préventive pour diffamation et injure sur Djibril War, un militant de l’APR, le parti politique de Macky Sall.
La Coordination des associations de presse du Sénégal « engage la bataille en vue de l’annulation des charges » contre Pape Alé Niang, note Bés Bi Le Jour.
Bénéficiaire d’une liberté provisoire, il reste placé sous contrôle judiciaire, selon plusieurs quotidiens.
WalfQuotidien est d’avis que « la justice joue la carte de l’apaisement ». Il ajoute que « d’autres prévenus seraient dans le couloir de la libération ».
« On pourrait considérer que c’est une volonté de décrispation (…) C’est aussi une occasion de rappeler qu’il y a des choses très graves qui méritent l’attention du procureur », commente Le Quotidien.
« Les libérations annoncées ce mardi (…) s’inscrivent assurément dans ce vent de décrispation que tous nos compatriotes et les amis de notre pays souhaitent voir souffler sur notre cher Sénégal. C’est un excellent pas dans la bonne direction », se réjouit Le Témoin Quotidien.
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