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UN TAUX DE CROISSANCE DE 10,1 % ATTENDU CETTE ANNEE !

Dès la première année de production de gaz et de pétrole, c’est-à-dire à la fin de 2023 qui vient de débuter, l’économie sénégalaise connaîtra pour la 1ère fois de son histoire un taux de croissance à deux chiffres. Les prévisions tablent sur 10, 1% contre 4,8 % en 2022 et 6,5 % en 2021. La révélation a été faite hier par le ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, qui présidait l’atelier de lancement de la gestion 2023. La Direction générale du Budget et les différentes parties prenantes ont échangé au cours de cet atelier sur le processus de l’exécution des dépenses publiques attachées à la mise en œuvre des budgets programmes.

Selon Moustapha Ba, les évènements tels que la crise russo- ukrainienne, le renchérissement des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires, des tensions inflationnistes affectant tous les secteurs économiques, ont conduit à l’adoption d’une loi de finances rectificative (Lfr) en mai 2022. L’objectif était de procéder à des réorientations et ajustements « indispensables » pour atténuer l’impact de ces chocs sur les populations.

Bilan d’exécution des dépenses 2022 satisfaisant !

Ces politiques de soutien au pouvoir d’achat des ménages, qui se sont traduites notamment par l’augmentation des subventions aux produits énergétiques et alimentaires, la revalorisation des salaires des agents de la fonction publique, précise-t-il, ont fortement pesé sur les finances publiques, a reconnu le ministre des Finances et du Budget. « Nous pouvons cependant nous réjouir de constater que le budget a été exécuté dans de bonnes conditions avec un taux d’engagement de 95,7 % et d’ordonnancement de 95, 4 % grâce à une bonne maitrise des procédures sur toute la chaine de dépenses. Pour vous donner l’ampleur des transactions, il faudra noter qu’en termes de nombre, pour cette année, ce n’est pas moins de 88 000 bons d’engagement qui ont été émis et pris en charge à 97, 85% » s’est réjoui Moustapha Ba qui rassure qu’aujourd’hui, la déconcentration et l’ordonnancement des dépenses relèvent d’un processus totalement maîtrisé.

Feuille de route de la gestion budgétaire 2023

Officiellement lancée hier, la programmation budgétaire 2023 connaît déjà un taux d’exécution de 5 % (activité au premier jour de l’an). En effet la gestion 2023 verra, selon le ministre des Finances et du Budget, l’accélération de la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (srmt) qui se traduira par l’élargissement de la base fiscale et l’amélioration du recouvrement. « La gestion 2023 sera marquée par la poursuite des réformes budgétaires avec une responsabilité accrue des acteurs, qui devra se traduire dans le processus de l’exécution du budget pour une meilleure efficacité. Cette responsabilité s’accompagne cependant par un renforcement du contrôle interne budgétaire et la planification infra annuelle des dépenses à exécuter» a expliqué le grand argentier de l’Etat.

Un taux de croissance de 10,1% en 2023

Il informe que, dans le processus d’implémentation du contrôle interne, les services de la Direction générale du Budget, avec l’appui du projet Assistance technique à la mise en œuvre du Pse, ont procédé à l’accompagnement de cinq ministères pilotes (Santé, Éducation nationale, Formation professionnelle, de la Femme et des Mines), à travers des sessions de formation sur le contrôle interne budgétaire, la cartographie des risques et l’audit basé sur les risques. « Nous sommes bien conscients qu’il nous faut, de manière régulière, questionner en permanence nos pratiques, afin d’en sortir des recommandations pertinentes d’exécution budgétaire au titre de l’année 2023. Le dialogue de gestion au sein et entre les programmes se poursuivra en permanence avec le ministère des Finances et du Budget, en cours d’année, à travers divers ateliers sur la planification des investissements publics, la mise en œuvre de la maitrise d’ouvrage délégué, le contrôle de la gestion et sur bien d’autres thématiques encore, dans le souci d’une internationalisation de la réforme dans tous ses aspects » a promis le ministre des Finances et du Budget. Dans son sillage, le directeur général du Budget, Maguette Niang, a rassuré quant à lui sur une réelle performance de notre économie durant l’année 2023. « Avec les prévisions liées aux taux de croissance l’année 2023 doit atteindre deux chiffres 10, 1 % contre 4, 8 % en 2022 et 6,5 % en 2021. Cette hausse s’explique par l’exploitation des hydrocarbures qui devra avoir un impact positif sur la croissance économique» a ajouté le directeur du Budget, Maguette Niang. Moustapha Ba a, sur ce point, jugé utile de rappeler que le budget de cette année intervient dans un contexte de prolongement de la crise russo-ukrainienne, de consolidation de la politique de justice et d’équité sociale de l’Etat à travers la revalorisation des salaires (+236 milliards de frs), la lutte contre la vie chère grâce à la poursuite des subventions (550 milliards dont 450 milliards de frs pour l’énergie et 100 milliards de frs pour les denrées de première nécessité, non compris les renonciations de recettes fiscales), et le soutien accru aux ménages les plus vulnérables (bourses de sécurité familiale qui passent de 25.000 frs à 35.000 francs par trimestre), et des effectifs qui passeront à terme à 500.000 ménages contre 316.000.

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