Un procès au dessein cynique : Déshabiller le vertueux Sonko et l’envoyer à l’échafaud
Qui se rappelle de la triste histoire de la petite AIWA, du nom de cette orpheline qui subissait toutes formes de brimades venant de sa cruelle belle-mère. Celle-ci ne pouvant digérer le courage, la beauté légendaire et l’intelligence scintillante d’Aiwa, qui semblait prendre plus de forces après chaque humiliation et torture, décida de lui confier une tâche qu’elle pensait impossible à exécuter :laver le pagne noir jusqu’à ce qu’il devienne blanc. Cependant, armée de courage, de discipline et de respect, après moultes péripéties, elle parvint miraculeusement à transformer le pagne noir en blanc. L’opposant Ousmane Sonko semble être la parfaite réincarnation de cette malheureuse petite orpheline dans l’échiquier politique. En effet, l’histoire politique récente de ce pays n’a jamais connu un homme politique, de surcroît opposant aussi malmené, persécuté. Ni sa foi, encore moins son appartenance éthno-regionale n’ont été épargné .S’il n’est pas terroriste et rebelle ,il est salafiste, ou une force occulte qui menace la sécurité du pays et qu’il faut absolument abattre. Qu’a t-il de si particulier pour attiser autant de méchanceté, de violences et de brimades dirigées vers sa personne ? Sûrement les mêmes qualités que la petite AIWA : courageux, intelligent, sobre et vertueux, bénéficiant du soutien et de la sympathie d’une très grande frange du peuple, délégataire des pouvoirs. Pour une menace aussi redoutable, qui promet à la fois des lendemains sûrs et rassurants quant au devenir du pays et des nuits longues et dures aux délinquants de la république, aux parasites et partisans du moindre effort, l’abattre dévient la seule faim à assouvir.
Cependant, faire monter la terrible ‘bête’ sur l’estrade des streap-teasers, dans le but de souiller son voile de vertus et de piété blanc comme du kaolin est le point extrême de la méchanceté et de la mesquinerie.
Le droit sous l’ère Sall est sûrement la matière la plus controversée. Jamais les praticiens de cette science n’ont été aussi tourmenté par les interprétations insincères, incultes et malhonnêtes des dispositions juridiques qui régissent le mandat et surtout une affaire de viol.
Aussi brillante que puisse être la lumière de la connaissance, si celle-ci n’est pas enveloppée de l’emballage de l’honnêteté et de la sincérité, elle perd tout son lustre, pouvant ainsi installer le règne de la violence et de la désobéissance civile.
Il faut vraiment être passionné des soirées de sex show et des streap teases, soif du plaisir de voir son ennemi, déclaré saint, se faire lyncher moralement dans un procès qui n’aurait jamais eu lieu si l’on pratiquait que le droit, parlait que le langage de la vérité et de la franchise. Malheureusement, l’accusé, un virus mortel, qui détruit tout un système bâti sur l’arrivisme, l’opportunisme et sur de multiples scandales, doit impérativement être exécuté faisant fi à toute sa bibliothèque de preuve qui la décharge. Le renvoi de ce dossier devant les juridictions criminelles annonce alors le funeste dessein fixé pour dévêtir le sobre et vertueux face au monde entier avant de l’envoyer sur l’échafaud où il sera exécuté avec une condamnation et ainsi enterrant ses rêves et ceux de tous ceux qui voudraient le voir aux commandes de cette nation. Certains me diront que seul Dieu tient la destinée de Ses Hommes. Oui, absolument vrai. Mais dans la pratique de sa vie, l’homme doit se battre laborieusement pour pouvoir espérer une condition meilleure. Ce que l’homme peut faire lui même car doté par Dieu de toutes les capacités requises, Dieu ne le ferait jamais à sa place. C’est ainsi d’ailleurs que j’interprète les dires de l’accusé durant son point de presse : » je me confie au peuple sénégalais ». A ce peuple de décrypter son message.
Par Professeur MODOU AISSA Seye