Jacques Basséne (DTN FSR) : « On veut se qualifier pour la CAN U20 et essayer de monter sur le podium »
Directeur Technique Nationale à la Fédération Sénégalaise, Jacques Moulangui Basséne a accordé un interview à Wiwsport pour évoquer les contours de la préparation des Lionceaux pour le match contre la Côte d’ivoire (28 janvier) comptant pour les éliminatoires de la CAN U20.
L’équipe U20 est dans la dernière ligne droite de sa préparation avec un stage à partir de ce vendredi. Est-ce que toutes les conditions sont réunies pour atteindre un niveau de performance dans l’échéance à venir ?
En effet nous sommes dans la dernière ligne droite de notre préparation pour le match face à la Côte d’ivoire. Je ne dirais pas que toutes les conditions sont réunies mis nous avons fait de notre mieux dans ce contexte et dans la limite de nos moyens. La préparation s’est plutôt bien déroulée et dès demain (aujourd’hui) nous allons entrer en regroupement ici à Bel Air ou les joueurs vont loger et s’entrainer jusqu’au jour du match le 28 janvier. Nous partirons d’ici pour rallier Thiès pour jouer contre la Cote d’ivoire. On prie pour que Dieu nous accorde la victoire afin qu’on puisse se qualifier au tournoi Barthès qui aura lieu plus tard dans l’année.
Aujourd’hui comment va le moral des troupes à quelques jours de ce match décisif contre la Côte d’Ivoire ?
Le moral est bon. On a vu des joueurs déterminés surtout quand ils ont à leurs côtés un ancien international français et un entraineur chevronné Léon Lopy. Le groupe sera au complet le 21 janvier et à partir de là on va axer le travail sur le match contre Côte d’ivoire pour obtenir la victoire
L’effectif des Lionceaux enregistre 4 renforts de taille en provenance de la France (Adrien Mendy, Mamadou Bomou , Oumar Mané, Serigne Mansour Mbathie). Quelle sera la valeur ajoutée de ces arrivées ?
C’est une fierté de les accueillir parce qu’ils sont tous des sénégalais. Certains ont joué ici avant de partir en France et d’autres sont nés ici et ont grandi en France. C’est vraiment symbolique de les voir venir et représenter leur pays. Sur le plan sportif aussi c’est une bonne chose car ces quatre joueurs sont des avants, donc ce sont des joueurs puissants, lourds, très mobiles et on avait des carences à ce niveau. Donc on a des joueurs qui vont nous aider à stabiliser nos mêlés et nous permettre d’avoir plus de puissance lors de nos phases de conquêtes et il y’a aussi deux joueurs de 2eme ligne pour nous aider sur les touches. Je pense que c’est positif et on va continuer sur ce chemin.
Est-ce que le recrutement de ces expatriés a été facile ?
Non ça n’a pas été facile. Mais nous avons des réseaux en France et ceux qui sont là-bas nous informent sur les joueurs sénégalais avant de nous mettre en contact avec eux. Puis à mon niveau je vérifie leur éligibilité pour savoir s’ils sont nés au Sénégal ou s’ils ont des parents ou grand parents qui sont nés au Sénégal. Il faut aussi avoir l’aval des clubs qui sont leurs employeurs parce qu’en équipe nationale, nous ne les payons pas. Donc il faut avoir l’accord du club pour qu’ils puissent venir représenter leur pays et rentrer sains et saufs.
Avez-vous bien étudié l’adversaire (la Côte d’Ivoire) et que pouvez-vous nous dire sur cet adversaire ?
On a suivi la côte d’ivoire lors de la dernière édition du tournoi Barthès . Même si elle a perdu plusieurs de ces matchs, c’est une équipe pétrie de qualité, confiante avec un gros jeu vers l’avant et ils ont des joueurs puissants et très rapides. Nous les avons bien observés et avec le staff technique, on a mis en place un plan pour pouvoir contourner leur jeu et dérouler le nôtre. C’est ce que nous allons faire le 28 janvier et on espère encore une fois qu’on remportera la victoire.
Le pari de la mobilisation sera-t-il gagné dans cette rencontre qui se jouera à domicile (Stade Lat Dior de Thiès) ?
Comme il s’agit d’un sport un peu particulier, il peut être difficile pour ceux qui ne le connaissent pas trop de venir suivre le match. Mais nous leur disons de venir supporters les garçons et c’est l’occasion de voir que les sports sont diverses au Sénégal. Parallèlement notre intention est d’inviter toutes les écoles de Rugby qui sont dans le département de Thiès pour qu’elles viennent supporter les Lionceaux parce que ce sont ces enfants-là qui deviendront des joueurs plus tard. Donc c’est l’occasion de remercier tous les entraineurs et éducateurs qui sont un peu partout au Sénégal parce que sans eux on aurait pas pu avoir tous ces joueurs.
En cas de qualification , quel est l’objectif fixé au sélectionner (Baba Galé) pour cette participation au Trophée Barthés?
Sur le papier nous un petit pays en matière de Rugby mais nous n’allons pas limiter nos ambitions. Si on se qualifie nous seront certes les petites poucets de notre groupe mais notre objectif première est de sortir de cette poule et ensuite essayer de monter sur le podium. Je crois qu’avec le travail du staff et l’énergie des garçons, nous pouvons atteindre cet objectif. Pour réussir cela aussi il nous faudra des sponsors et nous allons essayer d’en trouver pour accompagner cette équipe. Le Sénégal est un pays de sport et il y’a beaucoup de nos compatriotes qui font du badminton, du handball, du roller… Nous sommes donc représentés dans tous les sports et c’est l’occasion de demander de l’aide à travers les ministères et les institutions pour aider la Fédération à aider tous ces jeunes qui viennent d’un peu partout su Sénégal. Dans l’équipe, ils sont de Casamance, Kaolack, Koutal, Somone, Saly, Thiés, Saint Louis, Dakar, donc c’est vraiment représentatif du pays.
Pour finir comment jugez-vous le niveau du Rugby local ? Êtes-vous satisfait ? Sinon quelles améliorations pourraient-on apporter pour obtenir plus de résultats dans nos différentes sélections?
Le rugby se porte bien. Le championnat à VII en est à sa troisième journée et nous allons le poursuivre d’ici la fin du mois pour que nous puissions commencer le rugby à XV au mois de février. A la différence d’autres sports, le rugby est très demandeur.
En France la première division compte 14 équipes, en Angleterre et en Ecosse, on en a moins parce que c’est un sport qui demande tellement d’efforts. Nous voulons massifier au niveau de la base les écoles de rugby pour davantage faire connaitre ce sport.
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