ACTUALITES

LES MOTIVATIONS DU GROUPE PARLEMENTAIRE BBY

Après avoir saisi l’Assemblée nationale et obtenu gain de cause, à savoir la déchéance de Mme Aminata Touré de son mandat de députée, le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar s’est expliqué hier. Il a soutenu avoir été motivé parles actes posés par l’élue qui a, de fait, démissionné du parti présidentiel, l’Alliance Pour la République (APR).

Alors qu’Aminata Touré était en conférence de presse pour parler de son exclusion comme députée à l’Assemblée nationale, la coalition Benno Bokk Yakaar sortait un communiqué dans lequel son groupe parlementaire expliquait les faits qui ont poussé le bureau de l’Assemblée nationale à saisir le président de cette Institution pour exclure Mimi Touré. ‘’A la suite de l’installation du bureau de l’Assemblée nationale, le 12 septembre 2022, Mme Aminata Touré qui avait pour ambition, non déclarée, de présider l’Assemblée nationale, avait commencé à manifester sa désapprobation par rapport aux orientations politiques du parti l’Alliance Pour la République (APR). C’est ainsi qu’elle a entamé une très large campagne de communication s’en prenant au parti, au président du parti et à sa famille, s’insurgeant de manière discourtoise contre l’élection de M. Amadou Mame Diop à la présidence de l’Assemblée nationale’’, écrit le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakar.

 Selon Me Oumar Youm, celle qui a été tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières législatives a délibérément arrêté tout contact avec le parti et ses membres, s’est abstenue de participer aux réunions, notamment du Secrétariat Exécutif National du parti depuis lors. Pour le camp présidentiel, plusieurs actes posés par l’ancienne ministre de la Justice montrent qu’elle a démissionné du parti au pouvoir. En guise d’exemple, le groupe cite sa correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale actant clairement sa démission du groupe parlementaire. ‘’Plus récemment, elle s’est impliquée dans toutes les manifestations de l’opposition ; a participé à toutes les initiatives politiques de celle-ci et s’est même engagée vers la mise en place d’un mouvement politique’’, lit-on dans le texte.

C’est ainsi que, s’appuyant sur ces faits, le Secrétariat Exécutif National, lors de sa réunion du 7 janvier dernier, dit avoir constaté que, conformément au règlement intérieur et aux statuts de l’Apr, « ces actes ainsi posés par Mme Aminata Touré sont suffisamment constitutifs d’une démission du parti ». ‘’Le Secrétariat Exécutif National a donc souverainement constaté la démission de Mme Aminata TOURE de l’Alliance Pour la République (APR), socle de son investiture en qualité de député. Le président de l’Assemblée nationale, saisi par l’Alliance Pour la République (APR), a régulièrement convoqué le bureau, seul organe habilité pour statuer sur la requête.

En sa séance du mardi 24 janvier 2023, le bureau, à la majorité de ses membres, a pris la décision constatant la déchéance de Mme Aminata Touré de son mandat de député, conformément à la Constitution et au règlement intérieur de l’Assemblée nationale’’, explique le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar.

 Selon les députés du pouvoir, en droit, la démission n’est rien d’autre qu’un acte par lequel on se décharge, sans contrainte, d’une fonction, d’une qualité ou d’une responsabilité. D’après eux, une démission peut résulter d’un acte oral ou écrit, explicite ou implicite indiquant une volonté résolue de se départir de sa qualité de membre d’un parti. ‘’En l’espèce, la démission de Mme Aminata Touré résulte d’un ensemble d’actes, de déclarations et de comportements caractérisés comme telle par le règlement intérieur et les statuts du parti. Au-delà de sa conformité juridique, le bureau de l’Assemblée nationale a pris une décision en parfaite convenance avec ses pratiques parlementaires.

Cette décision prise à une majorité écrasante des membres du bureau réconcilie la fonction parlementaire avec l’éthique et la morale’’, expliquent les partisans du président Macky Sall. Selon eux l’article 60 de la Constitution, repris substantiellement par l’article 7 du Règlement intérieur, a pour objectif de barrer la route à toute forme de transhumance parlementaire en cherchant à consolider le jeu démocratique par le respect du suffrage exprimé lors des élections législatives. ‘’Outre le fait de fragiliser les équilibres issus des urnes que cherche à stabiliser l’article 60 de la Constitution, l’attitude de Mme Aminata Touré cultive et entretient l’immoralisme en politique. Elle a abandonné, elle a abdiqué et a rompu d’avec le parti. Elle déploie son jeu politique en dehors des sphères du parti et de BBY en violation du suffrage dont elle a largement bénéficié » assènent encore Me Oumar Youm et ses collègues.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page