«SUNU’Y MILYAAR DU REES» ANNONCE LE DEPOT D’UNE PLAINTE, LUNDI
Le collectif «Sunu’y milyaar du rees» ne veut pas que le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Fonds «Force Covid-19») connaisse le même sort que les rapports des autres corps de contrôle.
Face à la presse hier, vendredi 3 février 2023, le collectif, composé d’organisations de la société civile, né à la suite de la publication du rapport de la Cour des comptes faisant état de manquements dans la gestion de ce fonds, a annoncé le dépôt d’une plainte pour «détournements de deniers publics», «mise en danger de la vie d’une personne», «crime contre l’humanité» et «génocide économique».
«Le collectif ‘’Sunu’y milyaar du rees’’ lance une plainte populaire que chaque citoyenne et chaque citoyen remplira et déposera, ce lundi 6 février 2023, à partir de 9h, auprès du Procureur de la République, au Tribunal de Dakar. Dans toutes les localités du pays, la même action sera intentée auprès des tribunaux», a déclaré Ghaël Babacar Mbaye, membre de la plateforme. Poursuivant son propos, elle ajoute : «aussi, une pétition en ligne sera lancée, dès ce soir (hier), pour permettre à nos compatriotes du pays et de la diaspora de marquer leur engagement sans faille à cette lutte, pour que ce rapport de la Cour des comptes n’ait pas le destin de tous les autres qui dorment dans les tiroirs du Procureur de la République». En effet, le mardi 3 janvier dernier, le gouvernement avait reçu la société civile, dans le cadre de la suite des échanges sur la situation nationale et la suite à donner au rapport de la Cour des comptes. Cependant, le collectif «Sunu’y milyaar du rees» affirme que rien n’a bougé depuis lors. Ce, malgré les assurances du gouvernement selon lesquelles les «actions allant dans le sens d’appliquer les recommandations de la Cour des comptes seraient posées dans les meilleurs délais». «Il est à constater, malheureusement qu’au bout d’un mois, échéance donnée pour agir dans le sens de l’intérêt des Sénégalais, les choses n’ont pas bougé.
Notons d’ailleurs qu’il a fallu une rencontre avec le FMI pour que la transmission du dossier au procureur de la République soit communiquée aux Sénégalais», a fait savoir Ghaël Babacar Mbaye. Elle n’a pas manqué de rappeler les exigences de la société civile, lors de la rencontre avec le gouvernement. Il s’agit de la «démission de tous les mis en cause ou, à défaut, qu’ils soient démis de leurs fonctions», du «remboursement des montants détournés ou la confiscation des biens matériels où fonciers des personnes indexées de ces détournements présumés», de «l’ouverture des 12 informations judiciaires demandées par la Cour» et, enfin, «la mise en place d’un comité de suivi desdites recommandations, avec l’implication de la société civile».