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Relations heurtées avec les maires de l’opposition: Le chef de l’Etat «arme» l’administration territoriale

Le président de la République a brandi à nouveau le bâton contre les élus qui auraient un comportement « anti-républicain ». S’exprimant hier, jeudi 9 février, lors du Conseil présidentiel territorialisé qu’il a présidé à Thiès dans le cadre des Conseils des ministres décentralisés, le chef de l’Etat, après avoir salué le comportement « républicain » du maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a invité l’administration territoriale à « appliquer la loi dans toute sa rigueur » contre les élus qui ont un comportement « antirépublicain».

Le président de la République en remet une couche dans ses rapports avec les maires de l’opposition. Prenant la parole hier, jeudi 9 février, lors du Conseil présidentiel territorialisé qu’il a présidé à Thiès dans le cadre d’un Conseil des ministres décentralisé, le chef de l’Etat a salué le comportement « républicain » du maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, élu sous la bannière de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw). 

Ce dernier, s’est, en effet, mobilisé dans l’organisation de cet événement. « Je remercie le maire de la Ville qui comprend son rôle de magistrat de la Ville de Thiès et nous l’appuierons en tant que tel. C’est de notre devoir d’accompagner aussi les maires qui sont au service des populations », a lancé le président de la République qui ne s’est pas s’arrêté-là. Et pour cause, poursuivant son propos, le président de la République a brandi la cravache contre les élus qui ont un comportement « antirépublicain». 

«Ce n’est pas parce qu’on a été élu maire qu’on ne fait pas partie de la République. Ce n’est pas possible. La mairie doit être dans la même dynamique que l’État. Nous sommes un État décentralisé mais unifié », a-t-il fait remarquer avant de marteler.  « Il faut que cela soit très clair pour tous les maires. Les autorités chargées de la Décentralisation doivent noter ces manquements et prendre les mesures qu’exige la situation pour appliquer la loi dans toute sa rigueur ». C’est la deuxième fois que le chef de l’Etat fait ses mises en garde, particulièrement en direction des maires élus sous la bannière de l’opposition. 

S’exprimant en effet lors de la célébration de la Journée nationale des collectivités territoriales le 11 décembre 2022 dernier à Dakar, le Président Macky Sall avait lancé sur un ton musclé à l’endroit du maire de Ziguinchor et ses camarades du Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) qu’« il ne peut y avoir dans le pays qu’une seule structure regroupant les élus locaux et reconnue par le gouvernement». 

En effet, dans la foulée des élections territoriales du 23 janvier 2022 qui ont consacré leurs victoires dans les grandes villes, les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) réunis autour du leader de Pastef, Ousmane Sonko, Khalifa Sall (Taxaw Dakar), Serigne Moustapha Sy (Pur) et Malick Gakou (Grand parti) se sont démarqués de l’Association des maires du Sénégal (Ams). Ils avaient ainsi lancé leur propre structure : le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) que le chef de l’Etat avait disqualifié ; en des termes assez rugueux. 

Sud Quotidien

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