Ligue 1 – Stade Brestois : Noah Fadiga, ce latéral porté vers l’avant
Brest – Paris SG, samedi (20h). À 23 ans, le latéral droit du Stade Brestois au profil et au vécu très offensif, apprend à serrer la vis défensivement. C’est difficile d’en parler, ça m’a fait mal au cœur, c’était une opportunité pour moi dans cette sélection d’être avec le groupe qui allait faire la coupe du monde.
Appelé pour la première fois en septembre dernier par le Sénégal, Noah Fadiga a dû décliner l’invitation, du fait d’une commotion cérébrale subie lors d’un choc en Ligue 1 à Ajaccio. La Coupe du Monde arrivait deux mois après, et lui est passée sous le nez. Il y en aura peut-être d’autres pour Noah Fadiga, 23 ans, mais sur le coup, ça fait mal. LIRE AUSSI. Stade Brestois : l’infirmerie se vide avant d’affronter le PSG Car la sélection sénégalaise, c’est un objectif fort pour le joueur qui a aussi la nationalité belge. Un objectif qui date.
Depuis que je suis petit, même si j’ai la double nationalité. J’ai toujours voulu jouer pour le Sénégal. Parce que Noah a aussi été bercé par les exploits de papa, Khalilou Fadiga, l’ex-Auxerrois héros de la coupe du monde 2002 où les Lions de la Téranga avaient atteint les quarts de finale. Papa est une légende au pays. Quand tu as un père qui a joué à haut niveau qui a été un des grands joueurs de l’équipe nationale qui a fait un truc énorme en 2002, dont on continue de parler, forcément c’est une fierté pour moi que mon père ait fait ça, que l’équipe nationale ait fait ça, mais je me focalise sur moi, je veux atteindre mes objectifs. Du travail défensif en vidéo Oui, son père le conseille régulièrement, mais ils n’ont pas le même poste (Khalilou était meneur de jeu), pas le même pied non plus , sait Noah Fadiga, droitier lui, qui veut tracer son chemin au poste de latéral où ce joueur formé plus haut s’est reconverti il y a trois ans.
Je suis arrivé sur ce poste car on jouait le 3-5-2 et que j’étais un piston. À l’heure actuelle, on joue en 4-3-3, forcément, je suis un peu plus bas. Je m’adapte, j’essaie de faire le maximum défensivement, c’est ma première tâche . N’empêche, son vécu en fait un joueur très offensif pour le poste. Il a sa vitesse comme atout et un profil radicalement différent de Kenny Lala, arrivé fin décembre pour le concurrencer à droite de la défense finistérienne. J’ai découvert un garçon avec ses qualités de contre-attaquant, fort physiquement. Il a à mon avis un grand avenir devant lui, estime Eric Roy, le coach du Stade Brestois. Je lui ai expliqué ce que j’attendais de lui, ce que je pensais qu’il pouvait encore améliorer et notamment cette concentration défensive, avec cette volonté de lui faire comprendre qu’avec son poste de latéral droit dans une défense à 4 ce n’est pas la même que par exemple une défense à 5 avec des pistons. Parce que lui, il est capable de jouer sur ces deux postes-là.
Oui, Fadiga doit serrer la vis défensivement et l’a bien fait à Strasbourg dimanche dernier (victoire 1-0). Quand tu joues latéral dans une défense à 4, l’entraîneur a besoin de ressentir une fiabilité avec des prises de risques mesurées. Il faut savoir à quels moments les prendre, poursuit Roy. On a retravaillé tactiquement avec lui, on fait beaucoup de vidéos. Ça n’a pas dénaturé sa capacité, 3-4 fois par mi-temps il monte et fait mal à l’adversaire . Ce samedi soir, Fadiga n’aura sans doute que peu d’opportunités de monter, avec Mbappé dans sa zone. « Oui, comme à l’aller au Parc où on avait fait un bon match », rétorque Fadiga, (défaite 1-0). Et où, en montant, il avait provoqué un penalty manqué par Slimani.
Avec Ouest France