SÉNÉGAL, LA NUIT DES LONGS COUTEAUX
Pendant que les contours d’une fascisation du régime de Macky se precisent, nous assistons, de plus en plus au déroulement de stratégies de neutralisation de sections de resistance de la société, moins de 12 mois avant les joutes presidentielles de fevrier 2024.
L’APR ne veut voir personne qui pourrait porter ombrage à leur leader Macky Sall qui va, contre toutes les dispositions légales, briguer un troisième mandat quoi qu’il arrive. Pour arriver à cette fin, réunis en conclave stratégique, ensemble avec certains de leurs alliés de longue date, les pontes de l’APR ont déroulé une approche va-t-en guerre qui leur verra neutraliser certaines figures et organisations de la place.
Voila les deux scénarios en gestation :
1. La stratégie de la dissolution : L’idée de la dissolution du parti Pastef (et peut être d’autres organisations pour faire du saupoudrage) qui a commencé à être agitée comme ballon de sonde par des cercles proches de Macky et repris avec enthousiasme par certains de leurs vieux alliés zélés qui ne supportent pas que des « gosses » venus de nulle veuillent challenger le pain bien béni que constitue le rififi auquel ils se livrent depuis 10 ans…
Et pour arriver à leurs fins, un proche conseiller de Macky a fait entrevoir à travers un journal de la place, qu’ils envisagent d’utiliser les leviers instrumentalisés de la Justice de ce pays pour faire porter à Pastef le crime d’insurrection, régionalisme, ethnicisme, menaces sur la souveraineté de l’Etat, terrorisme etc., toutes les dispositions qui leur permettraient de diaboliser et de dissoudre le parti dirigé par Ousmane Sonko… De telles dispositions ont commencé à prendre pied avec un nombre d’indices et scénarios qui sont en train d’être déroulés depuis quelques jours (interview d’Abou Abel Thiam, arrestation de Docteurs, de leaders de Pastef, allégations de terrorisme, agitations sur les reseaux sociaux venant d’influenceurs subitement devenus anti-Sonko).
Il se sussure (subitement) que les services de la Sureté Urbaine de Dakar viennent de « neutraliser » un groupe dénommé « Commando Pastef » qui planifierait des « coups ignobles »! Et cela, après le phénomène « Forces Speciales » qui avait été lancé après les émeutes de mars 2021 et qui avait servi de prétexte à des arrestations de jeunes activistes (et des morts et disparitions suspectes) et qui n’a finalement mené à rien du tout, sinon au silence…
2. La stratégie de la décapitation : « Mettre hors d’état de nuire » certaines figures qui dérangent, à qui on collerait tous les péchés d’Israel pour justifier une longue incarcération et à qui on retirerait leurs droits civiques.
Une nuit ou des semaines des longs couteaux ; pendant que tout le monde est concentré sur la Ramadan !
Voila ce qui est bien en gestation dans ce Sénégal de Macky en perspective de l’election de 2024. Donc 2024 a bel et bien commencé !
Le temps des responsabilites c’est bien maintenant !
C’est maintenant qu’il faut se lever et dire NON !
L’issue de cette battaille déterminera l’avenir de ce pays dans les 50, 100 ans à venir.
Elle déterminera si nous continuerons ou non à vivre sous l’angoisse constante que nos enfants, nos neveux ou nos voisins pourraient, à n’importe quel moment, faire le choix de braver la mer ou le désert par manque de lendemains meilleurs. Parce que les resources de notre pays sont bradées, spoliées et notre souveraineté bafouée.
Un meilleur sort est possible. Un leadership compétent et soucieux des intérêts de notre pays est possible.
L’Afrique, les jeunesses africaines aspirent à un leadership capable de tracer la courbe de leur destin dans une direction toute nouvelle. Et c’est maintenant qu’il faut s’atteler à la concretisation de ce destin.
Note en passant : Et pendant ce temps, la France, souvent si portée à faire valoir son « point de vue » sur ce qui se passe dans son « pré-carre », dit ne pas vouloir s’immiscier…comme si on ne savait pas qu’elle est en train de faire le contraire sous les canniveaux…comme elle l’avait fait en Côte d’Ivoire lorsque Ouattara tordait le bras à la Constitution en se présentant pour un troisième mandant il y a deux ans. Une telle chose se serait passé au Mali, on aurait le tollé que cela aurait causé.
Mais le Senegal est tout différent aux yeux des adeptes de la françafrique. Si Dakar tombe, ce sera la fin de la pieuvre francafricaine, donc rien ne sera ménagé pour bloquer une telle éventualité.
#NonAuTroisiemeMandat
#Nonaufascisme
#Nonalarestrictiondeslibertes
#Lesenegalmeritemieux
#Nonalafrançafrique
#nonauFCFA
Moustapha Barry est Cadre des Telecom
Melbourne, Australia
moustapha.barry@gmail.com