Pape Kouly Diop (UD Ibiza) sur le racisme : « Je ne comprends pas pourquoi tant de haine et de négativité »
Encore aujourd’hui, le racisme est au cœur du football espagnol. Alors que les incidents dans les stades se sont accentués cette saison avec notamment le cas Vinicius Junior, nos confrères de Mundo Deportivo se sont entretenus avec quelques victimes du racisme en Espagne dont l’international sénégalais, Pape Kouly Diop.
Les sept plaintes déposées auprès des autorités compétentes pour injures et chants racistes à l’encontre du joueur du Real Madrid Vinícius sont la preuve que, parfois, ce genre d’atteinte aux droits fondamentaux continue de se produire dans les tribunes des stades. « C’est dommage de devoir se justifier. Nous parlons de football. Nous n’avons blessé personne. Je ne comprends pas pourquoi tant de haine et de négativité », déclare Pape Kouli Diop, l’actuel milieu de terrain de l’UD Ibiza (LaLiga SmartBank).
Après 15 ans en Espagne, Diop a dénoncé plus d’une fois ce genre de comportement inacceptable dans les stades. « J’en ai marre du racisme dans les champs », a commenté l’international sénégalais à l’issue d’un match au cours duquel, selon lui, il avait été l’objet de cris racistes pendant 90 minutes. C’était au mois d’août 2018 et le milieu de terrain de Granota de l’époque a tenu tête à ce groupe de fans qui l’ont réprimandé : « Ce jour-là, ma femme et ma fille étaient sur le terrain, ça m’a touché et j’ai réagi », avoue-t-il.
Cinq saisons plus tard, et après avoir rejoint les rangs du RCD Espanyol de Barcelone et du SD Eibar, Pape continue de regretter que ce type de performances n’ait pas complètement disparu. Pour cette raison, il célèbre les initiatives de sensibilisation contre le racisme et la xénophobie promues par LaLiga. « C’est essentiel pour que ça ne se normalise pas, on s’est amélioré par rapport à il y a 10 ans », dit-il. Malgré le fait qu’il reste « encore » un long chemin à parcourir. Selon lui, une partie de la solution au problème réside dans l’éducation dès le début, si la question du racisme est abordée « de la base, des foyers avec les enfants. Il y a des phrases que la société normalise, mais si on commence à rectifier A partir de là, nous irons sur la bonne voie », a conclu l’international sénégalais de 37 ans sur la question du racisme.
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