Burkina Faso : Le Monde et Libération dénoncent l’expulsion de leurs correspondantes
Les journaux français, Le Monde et Libération, ont dénoncé, dimanche, dans des publications, l’expulsion de leurs correspondantes du Burkina Faso, rapporte Anadolu.
Pour Libération, l’expulsion de Sophie Douce et Agnès Faivre, est « la confirmation que la liberté de la presse au Burkina Faso est lourdement menacée ».
Sur son site internet, le journal Le Monde condamne « avec la plus grande fermeté cette décision arbitraire qui a obligé les deux journalistes à quitter Ouagadougou en moins de vingt-quatre heures ».
« La liberté de la presse ne cesse de se restreindre au Burkina Faso, depuis le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre 2022 » affirme également le journal Français qui souligne qu’en « décembre, la diffusion en FM de Radio France Internationale (RFI) a été suspendue dans le pays ».
Il est notamment souligné que « lundi 27 mars, France 24, la chaîne de télévision du même groupe, France Médias Monde, a également vu sa diffusion interrompue, se voyant reprocher d’avoir diffusé l’interview, trois semaines auparavant, d’Abou Obeida Youssef Al-Annabi, le chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), l’un des groupes armés djihadistes en activité au Burkina Faso ».
Libération martèle pour sa part qu’« Agnès Faivre et Sophie Douce sont des journalistes d’une parfaite intégrité, qui travaillaient au Burkina Faso en toute légalité, avec des visas et des accréditations valables délivrées par le gouvernement burkinabè ».
Selon Le Monde, ces expulsions sont dues à la publication, en début de semaine, d’une enquête qui « révèle des exactions commises par l’armée : on y voit au moins un soldat burkinabè tuer des enfants dans un camp militaire ».