Hausse sur le prix de l’oignon : Le directeur du commerce met en garde les commerçants véreux
Le directeur du commerce intérieur Oumar Diallo a fait face aux journalistes, ce vendredi, lors d’une conférence de presse, pour faire le point sur la hausse vertigineuse du prix de l’oignon noté ces derniers jours sur le marché et notamment au niveau de Touba. D’emblée il a tenu a avertir les commerçants spéculateurs « nous n’accepterons plus que ce niveau de spéculation soit mené par des particuliers».
Oumar Diallo, en revenant sur les faits qui sont à l’origine de cette situation, a indiqué que « les récentes spéculations constatées sur la vente de l’oignon principalement à Touba à l’occasion du Magal de Darou Khoudoss ne sont pas justifiées. Aujourd’hui, le marché est dans la phase de cohabitation qui marque la fin de la production locale d’oignon et l’ouverture des importations qui consacre la fin du gel ».
Chaque année, cette période est très difficile à suivre sur le marché, car il y a souvent deux produits sur le marché en même temps, ce qui est « source de contestations de la part des producteurs locaux qui crient à la concurrence déloyale de l’oignon importé », entrainant des méventes.
En prévision des événements à venir, notamment le Grand Magal de Touba en septembre, les approvisionnements dépasseront les 20 000 tonnes importées. « Ainsi 120 conteneurs sont sortis du port depuis le 15 août et destinés à couvrir les besoins du marché », a rassuré M. Diallo.
Selon lui, les grossistes d’importation facturent entre 13 500 et 14 000 pieds par sac en raison d’une augmentation du prix des sacs à l’international, de 8 euros à 13 euros entre 2021 et 2022.
Les prix exorbitants de 1 500 et 2 000 le kilo constatés par Touba étaient le résultat de spéculateurs illégitimes utilisant plus de 200 % de leurs bénéfices. Cela a incité notre service de contrôle au sol à descendre à Darou Khoudoss.
«Des saisies de sacs d’oignon ont été opérées et le produit vendu sur place aux populations à 600 f le kg. Le prix étant en vente libre, le défaut de facture pour justifier la détention licite a été la principale infraction constatée », a-t-il étayé. Dans ce sens, le directeur du commerce intérieur menace : « on n’acceptera plus que ce niveau de spéculation soit fait par des individus. Il va falloir que ces personnes soient en mesure de le justifier ».
Dakar24sn.com