KHALIFA, LE PUR CANDIDAT !
Les élections législatives à peine finies, laissent la voie ouverte à la Présidentielle de 2024 qui s’annonce chaude et bouillante. Du côté de l’opposition, le PDS, le Pastef, le PUR et taxawu Sénégal seront, à coup sûr, les têtes d’affiche. Juste que, de plus en plus, il se développe l’idée que Khalifa Sall soit le candidat du parti des Moustarchidines à ce scrutin.
Et si Khalifa était le candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) à la Présidentielle de 2024 ! L’idée n’est pas aussi saugrenue que ça. Tout au contraire, des voix développent cette éventualité au sein de la formation. Selon nos informations, le débat n’est pas encore posé officiellement dans le parti, mais il se sussure dans les coulisses. D’ailleurs, note-t-on, ils sont nombreux dans la formation verte à n’y trouver le moindre mal. Surtout que Khalifa Sall est un bon allié et qu’il est lié au PUR pour des raisons moins politiciennes.
En effet, l’ancien maire de Dakar est très proche du guide des Moustarchidines et Président d’honneur du PUR, Serigne Moustapha Sy qui d’ailleurs l’a soutenu dans ses moments les plus difficiles et particulièrement quand il était inquiété dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Il demeure évident aujourd’hui que le PUR n’a pas une personnalité d’envergure à l’image de Issa Sall qui en 2019 avait porté l’étendard du parti lors de la Présidentielle. Il avait également dirigé la liste du PUR lors des élections législatives de 2017 qui leur a valu trois sièges à l’hémicycle. Si Cheikh Youm est aujourd’hui la personnalité politique la plus en vue, force est de constater qu’il peine à se construire une base et une carrure politique solide. Sa participation aux élections locales de janvier dernier n’a pas été un grand succès. Investi par Yewwi pour aller à la conquête du poste de Président du conseil départemental de Mbour, il n’avait pas réussi le test. Il avait même perdu dans son bureau de vote. Quoi qu’il en soit, cette option d’investir Khalifa Sall est bel et bien possible. Et celui-ci ne pourrait rêver mieux s’il obtient cette alliance avec le PUR pour la Présidentielle. D’autant que la formation des Moustarchidines, c’est au moins près de 200 000 voix, un bastion électoral constant.
En vérité, Taxawu Sénégal n’est pas autant implanté dans le pays que la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) ou le PDS. Et il pourrait profiter de l’appareil du PUR qui a quasiment le même maillage que le Dahira Moustarchidines. Khalifa pourrait ainsi facilement en trouver un solide soutien jusque dans les villages les plus reculés acquis à la cause de leur guide et Président d’honneur, Serigne Moustapha Sy.
L’INÉLIGIBILITÉ DE KHALIFA, LE POINT NOIR !
Par ailleurs, il faut noter que Khalifa Sall dispose d’une véritable base politique à Dakar et jouit d’une sympathie de la part des Sénégalais. A l’heure où les principales écuries se préparent pour cette échéance fatidique qui permettra de désigner l’homme qui gouvernera le Sénégal de 2024 à 2029, Khalifa joue la carte de la prudence. Il est actuellement plus dans l’observation que dans l’action.
Pourtant, il fait partie des leaders les plus cotés pour le fauteuil. Son entité Taxawu Sénégal regroupe des personnalités venues de formations différentes (LD, AFP, PS) et d’horizons différents. Mieux, il a toujours la possibilité de récupérer l’appareil politique du PS d’où il a été exclu en 2017. Certains de ses lieutenants sont aujourd’hui des personnalités de premier plan politique à l’instar de Barthélémy Dias, maire de Dakar, Me El Mamadou Ndiaye, maire de Thiaroye-Sur-Mer, Aba Mbaye… Il peut également se construire une base à Louga d’où il est originaire. Cependant, il faudra au préalable faire sauter le verrou de son inéligibilité. Sa condamnation pour détournement de deniers publics dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar est toujours là telle une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Le régime de Macky Sall détient ainsi toujours les clés pour le remettre dans le jeu politique. Comment ?
Le pouvoir reste silencieux sur cette question. Pour autant, des organisations prônent que lui comme Karim ne soient plus disqualifiés. Il en est ainsi du Forum du justiciable qui plaide pour le vote d’une loi d’amnistie. Si cela doit arriver, il est temps d’enclencher le processus vu que 2024 est à nos portes. En attendant, Khalifa vit dans l’incertitude.