Empoisonnement ou mort naturel à Pikine: Armand F. mange une mandarine chez un ami et décède
Une histoire de mort suspecte secoue depuis samedi dernier le quartier Pikine Darou Salam en banlieue dakaroise. Armand Faye, né en 1962, a perdu la vie après avoir mangé une mandarine chez un ami nommé B. Ndao ; un fruit que le sieur Ndao lui a offert. Ce dernier a été interpellé puis placé en garde à vue pour nécessité d’enquête au commissariat d’arrondissement de police de Pikine.
Tout serait parti d’une visite de courtoisie que le sieur Armand Faye a rendue comme d’habitude, avant-hier, vers les coups de 23h, chez son ami B. Ndao, au quartier Pikine Darou Salam 2. Ainsi, ce dernier profite de l’occasion, ouvre son réfrigérateur et en sort des mandarines. Il prend une mandarine et en donne à son hôte. Tous les deux épluchent leurs fruits et commencent à les déguster. Ils engagent ensuite une discussion.
Il revient de chez son vulcanisateur et constate que son hôte ne respire plus
Tout d’un coup, d’après toujours la déposition à la police du sieur Ndao, il laisse son hôte tout seul dans la chambre et se rend auprès d’un vulcanisateur dans le quartier pour récupérer le pneu de son véhicule. A son retour chez lui, il manque de s’arracher le cuir chevelu lorsqu’il constate que son pote Faye ne respire plus. Il fait appel à son voisin médecin B. Ndiaye qui constate le décès du bonhomme. N’empêche, Ndao sollicite les services du médecin de garde du centre de santé Baye Talla Diop de Pikine, ex Dominique. Ce dernier examine le maçon et conclut au même constat.
Le corps évacué à l’hôpital pour autopsie, aucune trace de blessure notée
Alertés, les hommes du commissaire Mame Arona Ba débarquent et procèdent aux constatations d’usage. Ils ne relèvent toutefois aucune trace de blessures sur le corps du défunt. Les sapeurs-pompiers arrivent, à leur tour, embarquent le corps et l’acheminent à la morgue de l’hôpital Dalal Jamm pour les besoins d’une autopsie. Interpellé, B. Ndao a été auditionné sur procès-verbal puis placé en garde à vue pour nécessité d’enquête. Il pourrait être inculpé ou remis en liberté. Mais, tout dépendra de la nature du rapport du certificat de genre de mort du maçon, un rapport qui va déterminer s’il s’agit d’un empoisonnement par intoxication alimentaire ou plutôt d’une mort naturelle.