L’ARRIVÉE DE MAMADOU BADIO CAMARA À LA TÊTE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE SAMEDI
Dakar, 3 sept (APS) – Les journaux parvenus samedi à l’APS ont mis en exergue, la nomination du magistrat, Mamadou Badio Camara, à la tête du Conseil constitutionnel et les derniers développements de l’enquête relative au décès en couches d’une femme et de son bébé dans un centre de santé de Kédougou, dans le sud-est du pays.
La nomination de l’ancien premier président de la Cour suprême a été officialisée vendredi par la Présidence sénégalaise dans un communiqué rendant public un décret signé la veille par le président de la République.
Badio Camara remplace à la tête du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho parvenu au terme de son mandat de six ans à la présidence de cette juridiction centrale dans le contrôle de la conformité des lois avec la constitution et dans le processus électoral.
Elle valide en dernier ressort les candidatures aux différentes élections et est également chargée de vider d’éventuels contentieux électoraux et proclamer les résultats définifs des élections. Les décisions et arrêts rendus par la juridiction font souvent l’objet de débat dans l’espace public.
Une des raisons pour lesquelles Sud Quotidien pense qu’en désignant le juge Camara président du Conseil constitutionnel, Macky Sall ’’l’envoie au charbon’’.
‘’Badio Camara, nouveau président du Conseil constitutionnel : Macky Sall sécurise sa 3e candidature’’, titre de son côté Walfquotidien. Laissant entendre que l’arrivée de ce juge à la tête de cette juridiction ouvrait la voie à la validation d’une éventuelle candidature du président Sall à la prochaine élection présidentielle prévue en 2024.
Selon ce quotidien, ‘’la nomination du juge Mamadou Badio Camara réveille des mauvais souvenirs chez Tawaxu Ndakaru’’, mouvement politique qui avait été mi en place par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
‘’Elle est aussi une mauvaise nouvelle pour le Pds qui l’avait récusé dans le combat pour la réhabilitation de Karim Wade. Porté à la tête des 7 Sages devant valider ou invalider les candidatures à la prochaine présidentielle, les esprits s’échauffent chez les Libéraux’’ souligne la publication.
Bès bi le journal a pour sa part dressé le portrait du nouveau président du Conseil constitutionnel.
‘’Mamadou Badio Camara, 70 ans, succède à Pape Oumar Sakho à la Présidence du Conseil constitutionnel. Un homme au cv balèze que la chronique avait déjà +installé+ sur ce fauteuil. Avec les 6 autres sages, il sera au-devant de l’actualité d’ici à 2024, puisqu’ils pourraient être appelés à trancher la question du 3eme mandat du Président Macky Sall’’, informe la publication.
Elle indique que ‘’Mamadou Badio Camara sera celui qui devra faire face à toutes les situations constitutionnelles pendant 6 ans. Mais précisément à la polémique éventuelle sur la troisième candidature ou non du président Macky Sall en 2024’’.
‘’Question du 3ème mandat, contrôle des parrainages en 2024 et des textes de la 14ème législature : Les chantiers polémiques de Badio Camara’’, mentionne l’AS.
D’autres publications ont elles mis l’accent sur la mort en couches de Mamy Doura et son bébé dans un centre de santé de Kédougou. L’équipe du bloc opératoire de cette structure sanitaire, un gynécologue et deux de ses collaborateurs ont depuis été arrêtés.
La mise aux arrêts de ces praticiens a poussé le Syndicat des médecins du Sénégal (SAMES) à observer vendredi un arrêt de travail de 24 heures pour exiger leur libération.
‘’Affaire Mamy Doura à Kédougou : une tragédie, deux versions’’, souligne le journal Enquête qui fait savoir que le procureur de Kédougou a retracé hier le film d’un accouchement qui a viré à l’horreur.
‘’Il parle d’une négligence médicale et d’un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine.
Selon une autre version, le bébé avait commencé à sortir, lorsque la femme est arrivée’’, souligne Enquête.
‘’Le gynécologue arrêté, que vont faire les autres femmes enceintes ?’’, s’interroge le journal.
Les Echos aussi a commenté cette affaire en soulignant : ‘’Décès de la patiente Doura Diallo et de son bébé au district sanitaire de Kédougou : le Procureur charge le gynéco et ouvre une enquête’’.
Selon la publication, citant un communiqué du Procureur de Kédougou, ‘’il y a eu une négligence médicale, une incompétence notoire, ainsi qu’un manque manifeste aux règles élémentaires de la Médecine’’.
‘’Femme morte en couches à Kédougou : les détails révoltants du rapport d’enquête’’, tire L’Observateur.
La publication rapporte que ‘’la tête du bébé arrachée du corps, resté dans le ventre. Sous anesthésie, la mère de 37 ans ne s’est jamais réveillée de son sommeil programmé’’.
Le journal note aussi ‘’le ton désintéressé du Médecin-chef et l’exigence d’un rapport écrit’’ et informe que ‘’les Médecins s’insurgent contre l’ouverture d’une information judiciaire’’.