ENTRE DAKAR ET LYON, LE VOL MAUDIT D’AIR SÉNÉGAL
Les Africains qui ont connu les années 1990 sont habitués aux compagnies aériennes surnommées « Air peut-être ». Et le Sénégal n’échappe toujours pas à la règle. Il y a les avions qui partiront « peut-être », comme en avril dernier, ceux de l’aéroport international Blaise-Diagne de Dakar confrontés à l’indisponibilité de kérosène. Et il y a les avions partis qui, eux, arriveront « peut-être » à bon port et à l’heure prévue. Des voyageurs partis de Dakar entendaient bien atterrir à Lyon (centre-est de la France) ce dimanche, même si certains superstitieux évitent d’emprunter les airs à la date anniversaire du 11-septembre…
C’était sans compter sur des imprévus que les services de communication d’Air Sénégal ont qualifiés pudiquement de « contraintes opérationnelles ». Le vol devait être direct, il a finalement été écourté, avec Marseille (Sud-Est) comme terminus. La quarantaine de voyageurs impactés se sont alors vus proposer une fin de trajet… en bus. Mais là encore, survient une avarie : vers 15 h, un pneu éclate, le car de tourisme prend feu sur l’autoroute A7, à proximité de la ville de Valence (à 100 km de Lyon), les passagers se réfugient derrière la glissière de sécurité, avant d’embarquer dans un véhicule affrété par l’assistance. Aucun blessé n’est à déplorer.
Toujours pudique et énigmatique, le community manager d’Air Sénégal précise – on s’en serait douté – que les vols « Marseille-Lyon et Lyon-Dakar HC427 » ne sauraient être « effectués selon le programme habituel »…