LE GOUVERNEMENT A TROIS SEMAINES POUR FAIRE DES PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Le gouvernement sous la conduite du premier ministre a trois semaines avec les différents acteurs économiques pour discuter et trouver des propositions de solutions contre la vie chère. Le chef de l’état a fixé le deadline hier à amadou Ba et son équipe lors des concertations sur la lutte contre la vie. Le président Macky Sall veut que les mesures issues de ces concertations soient appliquées en fin octobre.
Le Premier ministre Amadou Ba a du pain sur la planche. Le Président Macky Sall qui a lancé hier les concertations sur la lutte contre la vie chère en présence de membres du gouvernement et de l’ensemble des acteurs a fixé le cap au chef du gouvernement. Le chef de l’Etat veut que le nouveau gouvernement traite la question en mode fast Track. «Je donne 3 semaines au gouvernement et aux acteurs pour discuter et trouver des propositions de solutions soutenables par l’économie», a lancé le Président Sall devant les représentants des associations des consommateurs, des commerçants, du patronat, des importateurs, des agriculteurs etc.. «J’aimerais qu’en fin octobre les mesures issues de ces concertations soient appliquées. S’il faut prendre des mesures d’ordre législatives, on avisera les présidents de groupes parlementaires», a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat tient à la réduction du cout de la vie quitte à réduire les investissements afin de soutenir les ménages. «Car, le quinquennat que j’ai entamé en 2019 porte le sceau du mieux vivre. Mieux vivre à travers notamment l’accroissement de la capacité financière de nos compatriotes et leur accès aux services publics. Œuvrer pour le mieux vivre, dans la difficile conjoncture internationale actuelle, c’est aussi faire en sorte que les Sénégalais n’en subissent pas durablement les effets en augmentant leur capacité de résilience face à la cherté de la vie», déclare le Président Sall.
MACKY SALL : «J’AIMERAIS QU’EN FIN OCTOBRE LES MESURES ISSUES DE CES CONCERTATIONS SOIENT APPLIQUÉES»
Dans un contexte international marqué par une flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité due à des facteurs exogènes, selon lui, il est nécessaire d’entamer un tournant décisif dans les modalités de lutte contre la vie chère et notamment le renforcement du pouvoir d’achat des ménages. «C’est pourquoi, j’ai donné instruction pour qu’une subvention de 32 FCFA/KG soit mise en place afin de combler le gap qui décourageait les rizeries locales dans l’étape de la transformation. Auss,i nous devons nous investir à beaucoup plus changer nos habitudes alimentaires : consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons afin de dépendre de moins en moins des marchés extérieurs», soutient le chef de l’Etat.
Pour le président de la République, dans cette perspective, au-delà même de la responsabilité de chaque Sénégalais, le secteur privé a un rôle à jouer dans l’objectif de transformation des systèmes agricoles et de d’augmentation de l’efficacité des techniques d’élevage. Ainsi, au regard de ces enjeux, l’urgence est donc, selon le chef de l’Etat, est d’œuvrer à renforcer le marché intérieur, à travers des mesures immédiates et des solutions structurelles qui seront soumises aux professionnels et consommateurs.
A cet effet, il s’agira, tout d’abord de stabiliser mais aussi de réduire les prix des denrées de première nécessité. «Aujourd’hui, même si un léger fléchissement est observé sur les cours de ces produits, ce repli est plus ou moins annihilé par le cours du dollar et le coût élevé du fret. A cela, s’ajouteraient des surcoûts générés par une situation de congestion du port de Dakar. Ces perspectives peu reluisantes appellent la nécessité de trouver, en plus des mesures conjoncturelles que je viens d’énoncer, des orientations sur le long terme, indépendantes des fluctuations du marché international», dit-il.