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UNE CROISSANCE MOYENNE DE L’ORDRE 5% ATTENDUE DANS L’UEMOA POUR LES DEUX DERNIERS TRIMESTRES DE 2022

Dakar, 30 sept (APS) – Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) tablent sur des prévisions de croissance de 5,2% et 5,6% aux troisième et quatrième trimestres de 2002, a annoncé, vendredi, à Dakar, le président de son conseil des ministres, le Togolais Sani Yaya.

Ces prévisions montrent que les pays membres de l’UEMOA restent globalement résilientes, en dépit d’un contexte international peu favorable marqué par la poursuite de la guerre en Ukraine et les effets de la crise sanitaire, a indiqué Sani Yaya, ministre togolais des Finances.

« Face à la flambée des prix, les Banques centrales ont dans leur ensemble procédé à un resserrement de leurs politiques monétaires respectives, ce qui rend de plus en plus onéreux les financements sur les marchés financiers internationaux », a-t-il souligné lors d’une session ordinaire du conseil des ministres de l’Economie et des Finances de l’UEMOA.

Il reste que malgré ces bonnes perspectives, « les économies des Etats membres de l’Union restent également confrontées aux difficultés d’approvisionnement notamment en produits alimentaires et en intrants agricoles », les deux protagonistes de la guerre en Ukraine étant les principaux fournisseurs des pays membres de l’UEMOA pour ces catégories de produits, a-t-il relevé.

Le président du conseil des ministres de l’UEMOA note que les difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires et des campagnes agricoles passées, ajoutées à la hausse des prix des produits pétroliers, « induisent de fortes tendances inflationnistes dans les Etats membres de l’Union avec un taux d’inflation en moyenne annuelle (…) de 5,9% au mois de juillet 2022 ».

Il rappelle que pour mieux faire face à la « flambée des prix des céréales et des engrais, la plupart des Etats ont pris des mesures essentiellement budgétaires en recourant à des subventions, au contrôle des prix, à une meilleure surveillance des mouvements des produits, au soutien direct aux producteurs, à des exonérations de taxe et à des aides et transferts monétaires ciblés aux ménages ».

Selon Sani Yaya, « ces interventions ont dans l’ensemble fragilisé la situation budgétaire des Etats membres, rendant difficiles les perspectives d’une consolidation budgétaire rapide »

S’y ajoutent dit-il « les incertitudes liées à la crise sécuritaire persistante » dans la sous-région ouest africaine, « avec ses conséquences au plan économique et social ».

Aussi a-t-il insisté sur « les efforts importants que ne cessent de consentir les Etats membres pour atténuer les souffrances des populations face à la flambée des prix ».

« C’est le lieu de rappeler les orientations de politique économique issues de la réunion du conseil des ministres de juin 2022, qui mettent l’accent sur la nécessité de renforcer ces mesures d’urgence qui visent la préservation du pouvoir d’achat des populations en particulier les plus vulnérables et à protéger les consommateurs tout en maitrisant le déficit budgétaire », a-t-il ajouté.

Cela implique que les pays membres de l’UEMOA sont appelés à « mener des actions structurantes devant permettre d’améliorer sensiblement l’offre de produits agricoles et leur transformation au sein de l’Union ».

La mise en œuvre de ces orientations devrait contribuer à améliorer la situation et à préparer les économies de l’UEMOA à faire face à de tels chocs dans l’avenir, selon Sali Yaya.

Il estime que la résilience des économies de l’UEMOA contribue à maintenir une croissance soutenue dans les pays concernés, dans un contexte international difficile.

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