Digitalisation : 139 milliards pour accompagner plus de 5000 Pme (Adepme)
L’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) est dans sa logique de réaliser son programme consistant à aider plus de 5000 Pme à se développer à travers le pays.
Il s’agit du programme Eter, financé par la Banque mondiale à hauteur de 24 millions de dollars, et le programme Paacie, financé par la Banque africaine de développement à 8 millions d’euros, soit un total d’environ 139 milliards de francs Cfa. Pour bénéficier de ces financements, il faudrait répondre à certains critères d’acquisition dont le principal est l’existence de l’activité.
En fait, ces programmes, qui reposent sur le digital, visent à rendre les entreprises plus productives et plus compétitives. «Plus une entreprise est digitale, plus elle est productive et plus compétitive, parce qu’elle adopte de nouvelles technologies», a indiqué Idrissa Diabira.
Le Directeur général de l’Adepme en veut pour preuve les petites et moyennes entreprises digitalisées qui ont su se relever, malgré les impacts négatifs de la crise du Covid-19. «Celles qui ont su se relever, ce sont celles qui se sont digitalisées le plus vite. Les entreprises et les acteurs qui utilisent le numérique sont plus compétitifs, font davantage de richesses et d’emploi.
Mieux, les entreprises qui sont tournées vers la gestion de données, sont vingt fois plus performantes que les entreprises qui ne gèrent pas en lien avec les données», a-t-il précisé.
A l’en croire, le projet e-Pme vise à démocratiser la digitalisation des entreprises. «C’est faire en sorte que les principales fonctions puissent planifier la fonction de service ou bien puissent se digitaliser», a-t-il ajouté, pour expliquer le bien-fondé de leur pensée. Car l’Adepme voudrait ainsi voir ces entreprises commencer à tenir leur comptabilité sur la base du digital et non plus avec un cahier et d’utiliser des plateformes collaboratives pour vendre leurs produits. «Nous voulons que cela puisse se faire au niveau des entreprises. Que les entreprises sénégalaises utilisent des plateformes pour vendre à l’international. Financer ou faire ses paiements pas simplement avec du cash. 95% paient avec du cash. Et quand on paie avec du cash, on n’a pas forcément la traçabilité nécessaire. Et demain, quand on va solliciter des financements, on ne pourra pas le démonter. En gros, on doit faire en sorte que nos entreprises soient plus compétitives», a-t-il plaidé.
Et c’est tout le sens de ces deux projets dont l’objectif est de rendre les entreprises plus productives et plus compétitives.
Ce projet dont l’objectif est de voir les ressources mises à disposition des entrepreneurs toucher les cibles, les entreprises de manière générale, est orienté sur les résultats.
Pour ce faire, l’Adepme voudrait aussi que 30% des entreprises soient dirigés par des femmes. «Elles sont un levier incontournable de notre économie. Ce sont des dirigeantes de talent et il faut se donner des objectifs pour les atteindre et permettre aux dirigeantes d’être des futures championnes», soutient M. Diabira.
Avec Pulse.sn
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