Benzema et le Real raflent le clasico, avant le Ballon d’Or ?
Qui d’autre ? A la veille d’un Ballon d’Or qui lui tend les bras, Karim Benzema a hissé le Real Madrid vers un succès 3-1 face au FC Barcelone lors du 250e clasico de l’histoire, dimanche au Santiago-Bernabéu, permettant aux Madrilènes de prendre seuls les commandes de la Liga.
Ferran Torres, esseulé au second poteau, a réduit l’écart en fin de match (83e), mais les Blaugranas n’y croyaient déjà plus. Et dans le temps additionnel (90e+1), Rodrygo s’est chargé de transformer le pénalty qu’il a lui-même provoqué pour sceller le succès merengue.
L’avant-centre français, immense favori pour le Ballon d’Or qui sera décerné lundi à Paris, a brillamment remporté son bras de fer face au double Soulier d’Or européen en titre Robert Lewandowski, bien muselé par Eder Militao et invisible au Bernabéu dimanche, hormis une grosse occasion manquée à la 25e au second poteau.
La seule, presque, pour les Catalans. Car dans ce match à sens unique, seuls Benzema et les siens ont brillé.
« Karim, Balon de Oro ! »
« KB9 » a même cru réussir un doublé au retour des vestiaires (52e), mais son but a été annulé pour une position de hors-jeu sur le joli renversement de Vinicius. Frustrant pour les supporters, qui ont attendu le coup de sifflet final pour entonner les chants « Karim, Balon de Oro ! » (« Karim, Ballon d’Or ! », en espagnol).
Pour les Merengues, ce succès vient venger la claque reçue en mars lors du dernier clasico remporté 4-0 par le Barça, et vient consolider le prestigieux trophée individuel destiné au goleador Karim Benzema, après une saison 2021-2022 époustouflante.
Il n’y avait pas de meilleur théâtre pour retrouver la lumière : après un début de saison discret et ponctué par deux blessures, Benzema a enfin retrouvé le chemin des filets, un mois et demi après son ultime réalisation sur le terrain de l’Espanyol Barcelone (2-1), le 28 août.
Menés à la baguette par un Toni Kroos encore étincelant dans son rôle de distributeur et un Luka Modric ovationné à sa sortie (78e), les Merengues ont parfaitement répondu aux attentes de leurs supporters. « 35, standard du champion », affichait le tifo déployé au Bernabéu avant le coup d’envoi, en référence aux 35 sacres en Liga du champion d’Espagne en titre (le Barça en compte 26).
Barça, la douche froide
Pour les Catalans, à l’inverse, c’est la douche froide. Leaders du championnat au goal-average avant ce clasico, les hommes de Xavi comptaient sur le clasico pour se relancer, après un cruel 3-3 concédé contre l’Inter Milan mercredi qui les a poussés aux portes de la Ligue Europa.
Mais les Blaugranas, qui n’avaient pas encaissé le moindre but en Liga depuis celui concédé lors de la deuxième journée contre la Real Sociedad (4-1), ont encore sombré au Bernabéu.
Le retour de Jules Koundé, absent ces trois dernières semaines en raison d’une blessure à l’ischio-jambier gauche et titulaire dimanche après-midi, n’a pas changé grand-chose aux soucis défensifs qui ont gangréné le Barça contre l’Inter.
Xavi a tout tenté : le technicien catalan a procédé à trois changements dès la 60e minute, puis a fait entrer Ansu Fati à la place d’Ousmane Dembélé à la 73e. Le jeune prodige espagnol a failli égaliser de manière acrobatique à la 87e, mais sa reprise ratée n’a fait que frôler le poteau.
Un énorme coup derrière la tête pour les Catalans, défaits pour la première fois de la saison en Liga. Le rendez-vous est déjà pris pour le match retour, le 19 mars au Camp Nou.