«IL FAUT EDUQUER LA POPULATION SUR L’ACQUISITION DES MEDICAMENTS»
L’association africaine des centrales d’achats de médicaments essentiels (Acame) a tenu son assemblée générale extraordinaire hier dans la capitale sénégalaise. Cette organisation qui regroupe 22 pays membres dont le Sénégal a tenu à apporter des réformes en son sein, compte tenu des énormes défis dans la chaîne d’approvisionnement de médicaments. Selon le président de l’acame, il faut éduquer la population sur l’acquisition des médicaments.
La fraude sur les médicaments constitue un énorme problème en Afrique, plus particulièrement au Sénégal. Face à ce phénomène, l’Association africaine des centrales d’achats de médicaments essentiels (Acame) a organisé une assemblée générale pour y apporter des solutions durables. Selon le président de l’Acame, Jean Claude Deka Lundu, dans la pyramide sanitaire, il y a l’acquisition, le stockage et la distribution. «Au niveau de l’acquisition, n’importe qui peut acquérir des médicaments, que ça soit au niveau international ou au niveau local. Mais, nous devons faire la traçabilité de tous les produits qui arrivent dans nos pays jusqu’au niveau de nos formations sanitaires», souligne-t-il. Il estime que si le produit ne passe pas par un système sécurisé qui serait à mesure de détecter les faux médicaments, les autres auront toujours du travail. «Il y a des fraudeurs qui fabriquent des médicaments. Ce sont des milliards et milliards dans la fraude», révèle-t-il. Il trouve que les centrales fonctionnent normalement et que le circuit du médicament est bien sécurisé, les fraudeurs n’auront pas de travail à faire. «Par conséquent, il faut éduquer la population dans l’acquisition des médicaments.»
Sur un autre registre, il souligne que la rencontre de Dakar va permettre de réformer le mode de financement et de gouvernance qui tient compte des défis actuels. «Durant la Covid-19, nous étions tous bloqués et il fallait une résilience par rapport à nos centrales d’achats. Et fallait répondre aux besoins de nos populations», soutient-il avant d’insister sur la nécessité de réformer l’Acame par son mode de gouvernance et son cadre organique. «C’est pourquoi, nous sommes à Dakar pour réfléchir davantage et arriver à des résultats. Le premier résultat, c’est de réviser les statuts à adopter, le règlement intérieur, pour que nous puissions passer à une autre phase de l’Acame renforcée pour améliorer nos performances en Afrique», indique Jean Claude Deka Lundu.